La mercuriale est en hausse alors que nous sommes à la veille du mois de Ramadhan. Aucun produit n'échappe à la spéculation, il faut le dire, car c'est le maître mot à chaque occasion. La pomme de terre, dans certains marchés de la capitale, est déjà passée au-dessus de la barre des 40 DA le kilo alors l'oignon est cédé à 35 dinars. La tomate, un produit très consommé en cette période d'été, ne descend pas en dessous des 50 DA. Les consommateurs, notamment ceux des couches moyennes, peinent en tout cas à faire leurs emplettes. C'est dire que la spéculation a la peau dure et rien ne semble l'arrêter. Le dispositif Syrpalac, mis en place par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, en stockant des quantités importantes de produits n'a pas tout à fait donné les résultats escomptés même si la deuxième phase est déjà entamée. La régulation du marché n'est toujours pas effective alors que les spéculateurs font toujours la loi. C'est d'autant plus vrai que le ministère du Commerce s'apprête à combattre davantage les spéculateurs à l'approche du mois de Ramadhan. La lutte sera menée principalement contre la "rétention des stocks de marchandises". Le secrétaire général du ministère du Commerce a affirmé, dans ce sens, la détermination de l'Etat à lutter efficacement contre ce phénomène. Il promet de sévères sanctions contre toute personne à l'origine de ce trafic qui n'est pas sans conséquences sur les prix de certains produits très demandés durant le mois sacré. Et selon les prévisions de ce même responsable au ministère du Commerce, la hausse des prix interviendra au courant de la première semaine du mois de Ramadhan pour se stabiliser après. Voilà donc un avant-goût de ce qui attend les consommateurs qui doivent débourser encore plus en un mois. Il faut dire que la hausse des prix est très significative ces derniers mois. L'Office national des statistiques l'a relevé dans son dernier rapport. "Le taux moyen d'inflation annuel a atteint 4,8% entre juillet 2008 et juin 2009 contre 4,4% enregistré entre juillet 2007 et juin 2008". Depuis quelques années, les poussées inflationnistes prennent des proportions inquiétantes. Au cours du premier semestre 2009, l'indice brut des prix à la consommation a enregistré une hausse de 5,7%, précise l'ONS. Rien que pour le mois de juin 2009, la hausse des prix à la consommation s'élève à 5,2%, en comparaison avec le mois de juin de l'année dernière, souligne la même source, en expliquant que cette tendance, durant le premier semestre, trouve son origine dans les hausses de 8,1% des produits du groupe des biens alimentaires et de 16,7% pour les produits agricoles frais en Algérie. Seuls les prix des produits alimentaires industriels ont connu une légère baisse de 0,6%. Abdelghani M.