Le Zénith a enlevé, mercredi dernier dans la soirée, à Manchester, face à l'équipe écossaise de Glasgow Rangers (2–0), la deuxième coupe de l'UEFA en seulement trois ans pour un club russe, après la victoire du Locomotiv Moscou en 2005. Outsider total avant même que la compétition ne commence, le Zénith Saint-Pétersbourg a véritablement fait la magie de la Coupe à lui tout seul. Le match était une véritable épreuve, les Russes partaient d'un certain côté favoris après avoir éliminé le gros morceau de la compétition, mais face à eux se dressait le roc des Rangers. Ces derniers, plus expérimentés, éliminés de justesse de la Champions League, à quelques centaines de kilomètres de leurs terres avaient le soutien du public local alors que plus de 100 000 supporters avaient fait le déplacement. On ne peut pas dire que le terrain était complètement neutre, mais cela faisait encore plus de challenge pour les hommes d'Advocaat, toujours plus surprenants de rencontre en rencontre. Privés de leur buteur numéro un, M. Pogrebnyak, les Russes partaient handicapés, encore plus face à une défense ultra-hermétique, à savoir deux buts depuis le début de la compétition. Pourtant, le Zénith presse, n'y va pas de main morte, domine et fait trembler les Ecossais. Les adversaires ne deviennent dangereux qu'en seconde mi-temps et pourtant le Zénith ne semble faire du match qu'une simple formalité en tenant l'attaque écossaise, et en marquant par deux fois, sur deux superbes actions de Denisov et de Zirianov, à la 72e et à la 94e minute. Si le tout semble simple, les Russes ont tout de même bataillé dur pour s'assurer un trophée qu'ils n'ont vraiment pas volé, face à une équipe des Rangers qui n'a jamais démérité, mais qui manquait certainement de panache et peut-être d'envie. Il faut dire que les Ecossais avaient encore les moyens de s'assurer un quadruplé cette saison, qui, pour le coup, s'est éloigné à grands pas. Vainqueur de cette 37e édition, le Zénith aura eu la force de tenir tous ses matches et de savoir jouer intelligemment. Un peu de chance, de réussite, de la technique, un bon coaching, des placements idéaux et beaucoup de moyens, voilà certainement la recette d'un futur challenger de poids pour la Champions League version 2008-2009. Et comme la fête doit toujours être gâchée et que le football, c'est aussi violence et dérives inconscientes, des affrontements se sont déroulés dans les rues de Manchester. Le résultat est là, un supporter du Zénith a été violemment poignardé. Un bon présage pour la finale de la Ligue des champions et pour tout le championnat d'Europe de l'Euro 2008. Pour rappel, le Zénith a éliminé, lors de cette édition, plusieurs «gros poissons», à commencer par les Espagnols de Villareal, lors des 16es de finale. Ensuite, il y a eu, l'O Marseille, le Bayer Leverkusen, et en demi-finales, le Bayern Munich, pourtant grand favori des pronostics. Pour dire que leur consécration est vraiment méritée.