Le dépistage des sténoses des fistules artéro-veineuses (FAV) est vital pour le traitement des maladies liées aux abords vasculaires, ont souligné hier à Alger des spécialistes lors d'une journée de formation sur les «abords vasculaires pour hémodialyse». Cette journée, organisée par le conseil scientifique du CHU de Beni Messous, rapportée par l'agence de presse algérienne (APS), est destinée aux jeunes médecins en formation en vue de leur apprendre les nouveaux concepts et méthodes de traitement de cette pathologie. Ainsi, l'accent a été mis plus particulièrement sur le dépistage de cette maladie à un stade précoce, en vue d'éviter des complications vasculaires, notamment chez les patients souffrant d'une maladie du cœur ou des artères. Pour le Pr Mustapha Benabadji, chef de service néphrologie au CHU Mustapha Pacha (Alger), «le traitement des abords vasculaires est très important, voire vital pour la santé publique». M. Benabadji, qui a présenté des cas édifiants de malades qu'il a lui-même traités, s'est montré catégorique en exhortant les jeunes médecins à «prendre en charge convenablement ce genre de cas très sensibles». Il a, dans ce sens, plaidé pour la mise en place de structures d'accueil suffisamment équipées pour faciliter la prise en charge de cette pathologie. Ainsi, le nouveau centre à l'intérieur du pays, en l'occurrence le centre d'hémodialyse de Sidi Aïssa dans la wilaya de M'sila, révèle les difficultés rencontrées par les malades, lesquels se trouvent obligés de se déplacer à Alger pour le traitement de la fistule artéro-veineuse dont la prise en charge n'est pas assurée par ce centre. Dans son exposé, le Dr Mme Slimani a indiqué que cette structure sanitaire qui accueille actuellement 38 patients, dont l'âge varie entre 17 et 75 ans, ne dispose que d'un seul médecin néphrologue et deux médecins généralistes. Enumérant les complications rencontrées au niveau de cet établissement sanitaire, elle a cité notamment l'infection qu'engendre parfois «la ponction de la FAV», ajoutant que «l'infection sur cathéter central avait causé le décès de deux jeunes patients». L'accès aux examens complémentaires s'avère, quant à lui, «difficile», en raison, a-t-elle, expliqué, des «conditions socio-économiques médiocres». «Le malade arrive au niveau de ce centre sans aucune préparation», a-t-elle déploré, appelant à une meilleure prise en charge de cette catégorie de malades. De son côté, le Dr Bahamida, qui a présenté l'expérience du CHU de Beni Messous en matière de traitement des abords vasculaires en hémodialyse chronique, a insisté sur le fait que l'interrogatoire du patient et l'examen clinique sont «essentiels» pour le bon déroulement de l'intervention chirurgicale dans ce genre de maladie. R. N.