Photo : M. Hacène Par Salah Benreguia Les exportateurs des déchets ferreux et non ferreux semblent revenir à des meilleurs sentiments. Après le tollé soulevé par certains exportateurs contre la promulgation de la loi de finances complémentaire 2009, dans laquelle il a été décidé de suspendre les exportations des déchets non ferreux, le représentant du comité national des exportateurs des déchets ferreux et non ferreux a laissé entendre que son organisation s'inscrit en droite ligne dans les dispositions prises dans le cadre de cette loi par les pouvoirs publics. «Pour ce qui est de la LFC 2009, je ne suis pas contre cette loi qui a mis à nu beaucoup de choses. Je vous parle en tant qu'ancien opérateur public, et je vous assure que ça met du baume au cœur de savoir que, quelque part, l'Etat est là», nous a déclaré M. Sergoua joint par téléphone. Ainsi, pour la même source, il n'y a pas péril en la demeure concernant cette disposition, d'autant que les lois et les textes sont clairs : la loi de finances complémentaire 2009 suspend et non interdit les exportations des déchets non ferreux. Mettant à profit la publication au Journal officiel du terme «suspension», et non «interdiction», M. Sergoua s'est dit contre tout ce qui se dit çà et là concernant cette activité. «En ce qui nous concerne, je dis que la réaction des exportateurs des déchets ferreux et non ferreux est très calme et nette. On a accepté le principe que l'Etat ait, malgré la libération du commerce extérieur, le droit de regard. D'ailleurs, comme dans tous les pays qui se respectent, on est d'accord et on n'a rien dit. Les collègues qui m'ont sollicité, je leur ai expliqué que cette mesure est acceptable tant qu'il s'agit d'une suspension, en attendant de trouver des solutions définitives à tous les problèmes du secteur.» Notre interlocuteur nous a précisé que l'autre problème est de savoir pourquoi le ministère du Commerce ferme les portes à toute éventualité de reprise et de dialogue, alors que la LFC 2009 parle, elle, de suspension et non d'interdiction. En d'autres termes, elle est limitée dans le temps. Mais alors qu'est-ce qui motiverait les pouvoirs publics de faire la sourde oreille ? Le porte-parole des exportateurs répond qu'il n'a pas de réponse, seulement des pistes de réflexion. S'il est vrai, ajoute ce responsable, que des pratiques de vol et de dérive de quelques opérateurs au début de l'ouverture de l'activité ont été enregistrées çà et là, l'association qu'il dirige est déterminée à mettre de l'ordre dans la profession. Il demande, dans ce sens, au département de Djaaboub de prôner la voie du dialogue et de la concertation, seule, précise-t-il, à pouvoir trouver des solutions et d'assainir ce secteur. «On est des opérateurs économiques à part entière. Nous voulons être considérés tels des partenaires», ajoute-t-il plus loin.