Photo : M. Hacène Par Samira Imadalou Comme prévu, la loi de finances complémentaire 2009 s'est taillé la part du lion dans les discussions entre hommes d'affaires français et algériens lors de la visite de la délégation du Medef à Alger. La LFC 2009, qui a essuyé une série de critiques côté français a finalement été approuvée. En effet, en dépit des assurances émanant du gouvernement algérien et de la disponibilité de l'ambassadeur de France à travailler conformément à la nouvelle réglementation, les investisseurs français ont émis des réserves aux changements opérés. Et d'afficher aujourd'hui leur prédisposition à travailler dans ces nouvelles conditions. Pourquoi ce revirement ? Apparemment, les Français ont fini par comprendre qu'ils n'ont pas d'autre choix que de renforcer leur présence en Algérie. Et ce, même si cette présence reste timide en dehors des hydrocarbures, comme a tenu à le souligner le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE). D'autant que les secteurs sont porteurs et les opportunités d'investissement nombreuses. D'où la nécessité de les saisir. Donc, les Français qui ont joué la carte de l'apaisement en parlant de confiance, de compréhension et de coopération devraient multiplier leurs initiatives en Algérie. Or, dans la délégation qui compose le Medef, les opérateurs intervenant dans les services sont beaucoup plus nombreux par rapport à ceux des autres secteurs. Aussi, les expériences de partenariat présentées lundi dernier concernent pour la plupart d'entre elles les services. C'est le cas, à titre illustratif, du projet de joint-venture entre la Macif et la SAA qui sont en phase de lancer la première compagnie d'assurances vie en Algérie avant de se pencher l'année prochaine sur une société de réassurance. selon le P-DG de la SAA, Amar Latrous. Les deux sociétés comptent par ailleurs assurer le rapatriement des personnes décédées à l'étranger dans le cadre d'un accord pour une moyenne de 5 000 dépouilles par an. Macif semble intéressé par le marché de l'assurance des personnes, un marché encore vierge en Algérie puisqu'il ne représente, selon M. Latrous, que 10% du chiffre d'affaires (1 milliard de dollars) du secteur pour un marché estimé à 10 milliards de dinars. Mais qu'en est-il pour d'autres secteurs et pour les engagements français de mettre leur technologie et leur savoir-faire au service de l'économie algérienne. Qu'en sera-t-il également de la volonté de s'inscrire à long terme comme l'a souligné le président d'honneur du Medef, M. Perigot ? Ce qui est sûr c'est qu'aujourd'hui on continue encore à parler de 5 milliards de dollars d'investissement dans les années à venir alors que ce chiffre a déjà été avancé par Sarkozy lors de sa visite en Algérie en 2007.