Photo : Sahel C'est au Théâtre national algérien Mehieddine Bechtarzi que la première note du premier Festival de musique symphonique d'Alger a été donnée par l'Orchestre symphonique algérien, mercredi dernier. Dirigé par la maestro Zahia Ziouani, l'ensemble a servi à un public sélect, qui s'est déplacé en masse, une sélection des grands classiques. Mais l'authenticité de la prestation n'aurait jamais été complète sans la chanteuse d'opéra Catherine Mandeza venue de France pour se joindre à la chorale de l'orchestre. Ils étaient nombreux les amateurs de ce genre musical raffiné. Parmi eux des étudiants de l'Institut national supérieur de musique, des danseurs du Ballet national et plusieurs figures emblématiques de la scène artistique algérienne. L'ouverture officielle de cette première édition est revenue à la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, qui dira que «l'Algérie possède plus de 100 festivals institutionnalisés dans les différents domaines de la culture et surtout dans la musique de création. Il ne nous restait que la musique classique occidentale vu que la musique classique algérienne, qui est l'andalou, a son propre festival». «Je suis très fière de cette première édition car elle prouve que les Algériens sont ouverts sur d'autres cultures, puisque c'est une musique qui n'est pas la nôtre. Ce festival intervient après cinq années d'échanges avec des orchestres européens, asiatiques et arabes. Il reflète notre grande capacité d'échanges et la générosité de notre pays», ajouta-t-elle avant de saluer l'effort fourni par l'Orchestre symphonique national pour lequel elle affiche une grande fierté. Après une demi-heure de retard, l'Orchestre symphonique prend place sur la scène du TNA. Il ouvrira le bal avec le morceau de M. Glinka intitulé Ouverture de l'opéra Rousslan et Lyudmila sous la direction de Zahia Ziouani qui a fait montre d'une énergie incomparable. Pour le second morceau, la chorale de l'orchestre rejoint la scène en compagnie de la voix imposante de Catherine Mandeza pour interpréter du Verdi cette fois. La soprano captive le public par sa voix puissante. L'ONS enchaîne avec des extraits de l'opéra les Noces de Figaro, Porgi amor qualche ristoro et Air de la comtesse 3ème acte, de Mozart. Mais celle qui charmera le public sera Zahia Ziouani qui, derrière son air sérieux, voue une passion démesurée et palpable pour la musique. La ministre n'est d'ailleurs pas restée indifférente devant la prestation de cette jeune chef d'orchestre née sur l'autre rive de la Méditerranée mais qui porte l'Algérie dans son cœur. Dans un silence religieux ponctué d'applaudissements, l'orchestre entame des extraits de l'opéra Carmen de Bizet ainsi que plusieurs de ses compositions. Il clôturera cette première soirée avec du Verdi que l'orchestre revisitera à travers des extraits des opéras Nabucco et la Traviata.