De notre correspondant à Constantine A. Lemili Il y a quelques mois, La Tribune avait évoqué la tenue, à Constantine, d'une rencontre qui avait regroupé 800 syndicalistes, organisée par le secrétariat de wilaya, pour dénoncer l'autoritarisme de la Centrale syndicale et annoncer un possible «bande à part» de ceux qui refusaient toute forme d'allégeance éloignée de tous les principes statutaires. A cette époque, les «mutins» s'indignaient d'une instruction venue du secrétariat général de l'UGTA qui intimait à l'Union de wilaya de réhabiliter dans ses droits un groupe de cadres «honnis» de l'ULC (Union locale centre) en raison de pratiques interlopes à l'intérieur et en dehors de l'instance syndicale de wilaya. Lesdits cadres avaient fait l'objet au cours du premier trimestre de l'année 2009 d'un désaveu du conseil exécutif de wilaya au motif que la gestion financière de l'ULC connaissait certains préjudices, notamment en matière de versement des cotisations des travailleurs (136 millions de centimes) et des ristournes d'accompagnement (92 millions de centimes). Or, le secrétariat général tient, coûte que coûte, à ce que vient d'adresser à l'union réhabiliter les cadres déchus en contrepartie d'un accord pour la tenue du congrès local selon les désirs des réfractaires. Une condition, voire une forme de chantage, rejetée dans le fond et la forme, les dissidents décidant sans ambages de «tenir congrès quoi qu'il arrive» et cette décision devra, vraisemblablement, être suivie d'effet ce lundi dans la mesure où ceux qui dénoncent «la dictature de la Centrale syndicale» et organisés en secrétariat de wilaya indépendant ou parallèle, c'est selon, ont annoncé mercredi dernier, la tenue d'un congrès au cours de cette semaine.