La dernière assemblée générale ordinaire du Mouloudia de Constantine a fait des remous. Nous avions déjà évoqué ces perturbations par certains membres qui avaient sollicité du président de section football, qui assumait la lecture des bilan moral et financier concernant la saison écoulée, de la reporter et ce, pour deux raisons : la première est qu'il n'était pas habilité à la présider et la seconde parce que le quorum n'était pas atteint. La présence d'un représentant de la DJS restant subsidiaire en ce sens qu'elle ne serait que facultative dans un pareil cas de figure. Kamel Madani a jugé inutile de suspendre la séance, encore moins de faire appel à une autre assemblée générale faisant lecture du bilan ci-dessus évoqué quoique Med Lamine Boudemagh, un ancien président du Mouloudia, ait quand même fait valoir ses réserves en demandant à l'huissier de justice de les consigner sur le P-V. C'est par voie de conséquence ce même Boudemagh qui a pris attache avec nous téléphoniquement pour nous informer de la tenue, dans la matinée de mercredi prochain, d'une conférence de presse au cours de laquelle, accompagné d'un certain autre nombre de dirigeants, il mettrait à nu la gestion des frères Madani. Rappelons aussi qu'au lendemain de ladite assemblée générale ordinaire, bien des proches du Mouloudia et ce, sans y avoir assisté, ont cru utile de clamer sur tous les toits qu'«il était dommage que Madani soit parvenu à valider un bilan creux et à la limite surchargé de faux». Ces mêmes personnes ajoutent : «Ce que nous avons lu à travers la presse est un fatras de mensonges et de non-dits. Le montant de 7,5 milliards de centimes consacré aux seuls primes et salaires est ahurissant quand il est de notoriété publique que le club est traîné par plus d'une demi-douzaine de joueurs devant la chambre nationale de résolution des litiges pour… salaires et primes impayés. Par quel tour de passe-passe, Madani affirme-t-il ou peut-il avoir justifié avoir payé ces derniers… Eh bien ! nous ne demandons qu'à voir. Et nous ferons valoir les droits du club en temps opportun.» Il est vrai que Kouachi, Abadli, Boukak, Kaïd Kasba et d'autres ont déposé depuis le début de l'été de l'année écoulée leurs plaintes au niveau de l'institution ad hoc de la Fédération algérienne de football pour non-respect des dispositions contractuelles contenues dans le contrat professionnel signé avec la direction. Quant à la qualité ou non de Kamel Madani pour présider l'assemblée générale, l'intéressé a lui-même répondu à ses détracteurs, et sur place, que «le règlement intérieur l'y autorisait en sa qualité de vice-président». Une affirmation balayée du revers de la main par ses contradicteurs qui souligneront à son intention, et plus particulièrement à l'intention des journalistes présents, qu' «il n'était nullement premier vice-président [la nuance, semblerait-il, serait importante] et qu'il appartenait encore moins au bureau exécutif». Logiquement, les tenants et les aboutissants seront mieux explicités mercredi prochain. A. L.