L'Algérie est un «fournisseur fiable et un partenaire privilégié» de l'Union européenne (UE) dans l'espace méditerranéen, dans la zone du Sahel et au Proche-Orient, a affirmé hier à Alger M. Gabriel Busquets, ambassadeur du royaume d'Espagne en Algérie, lors d'une rencontre organisée par le centre de presse d'El Moudjahid, autour de la présidence de l'Union européenne assurée par le Royaume d'Espagne. Lors de cette conférence de presse, l'ambassadeur s'est exprimé sur les questions prioritaires à traiter lors de cette présidence d'une durée de 6 mois. Application du Traité de Lisbonne, volonté de renforcement de l'UE, croissance économique, coordination des politiques étrangères, sont autant de sujets abordés avant de faire le point sur les relations UE-Algérie. «L'UE veut accompagner l'Algérie dans sa transition, poursuivre le dialogue politique, encourager le partenariat énergétique et développer la coopération, notamment en matière d'infrastructures énergétiques, de commerce, de lutte contre le terrorisme et l'immigration clandestine», a-t-il déclaré. A propos de coopération énergétique, il a rappelé que l'Algérie est le 3e fournisseur de l'Europe en gaz, avec 19% des approvisionnements importés. S'exprimant sur les relations entre l'Algérie et l'Espagne, M. Busquets a affirmé que l'Energie est le vecteur principal de coopération bilatérale, même si d'autres secteurs ne sont pas négligés, soulignant que son pays est le second investisseur européen en Algérie. Il a également souligné d'autres domaines d'accords existants, notamment ceux concernant la facilitation de la circulation des personnes, la lutte contre le terrorisme et l'immigration clandestine. La position de l'Espagne concernant la résolution de la question de l'autodétermination du Sahara occidental a été relevée par plusieurs journalistes de la presse nationale, M. Busquets s'est référé au communiqué commun adopté le 7 janvier dernier à Madrid, lors de la tenue de la IVe réunion de haut niveau entre l'Algérie et l'Espagne, pour y répondre. Il a précisé que la position de l'Espagne est «claire» et consiste à soutenir les efforts des Nations unies «afin de trouver une solution juste, définitive et mutuellement acceptable qui garantisse le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui». Sur le conflit israélo-palestinien, il a indiqué que l'Espagne, comme l'ensemble des pays de l'UE, soutient «l'établissement d'un Etat palestinien indépendant», et «est favorable, dans ce cadre, à la solution de deux Etats vivant côte à côte dans la paix et la sécurité». Il expliquera que, selon lui, «la présidence de l'Union européenne assurée par le Royaume d'Espagne intervient à un moment stratégique, avec l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne». Interrogé sur la situation au Sahel, il indiquera que l'UE, dont des délégations ont déjà effectué deux visites dans la région, «coopère avec les pays concernés au niveau de la sécurité, sans négliger le développement économique et social». F. B.