Organisées par le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels, les conférences régionales de la formation et de l'enseignement professionnels, lesquelles précèdent la conférence nationale, ont pour but essentiel d'établir le bilan de la rentrée du mois d'octobre dernier et de préparer celle du mois en cours. Prenant la parole lors des travaux de la circonscription d'Alger, le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels mettra en évidence les efforts déployés par son secteur depuis quelques années pour une meilleure qualité et efficience de l'enseignement dispensé. Dans ce cadre, il indiquera que la formation et le perfectionnement des enseignements constituent la priorité des priorités. Pour arriver à pareil dessein, l'aspect financier est évidemment primordial. C'est ainsi qu'une enveloppe de 70 millions de dinars est consacrée annuellement à ce volet. Mais, pour l'orateur, il n y a pas uniquement que cet aspect des choses à mettre en évidence dans la mesure où la réhabilitation de l'image de marque du l'enseignement et de la formation professionnelle n'est pas moins importante. «Des efforts indéniables ont été consentis pour changer la vision qu'a la société de la formation professionnelle. Il faut que cette dynamique perdure. Même si l'on n'est plus dans les années 1990 (à cette époque-là, les gens estimaient qu'il était dévalorisant que leurs enfants suivent un stage de formation professionnelle car cela voudrait dire qu'ils ont échoué dans leurs scolarité), il ne faut pas pour autant dormir sur ses lauriers et continuer ce travail», martèlera M. Khaldi. Evoquant les perspectives d'avenir de son secteur, le ministre parlera de la mise en place d'un conseil national de partenariat (CNP). Celui-ci, qui comptera en son sein les différents ministères et les SGP, aura pour mission de donner son avis sur la qualité de l'encadrement et de la formation dispensée. «La stratégie de l'Etat en matière d'emploi vise essentiellement à combattre le chômage. Les opérateurs économiques doivent exprimer de manière exacte en matière de main d'œuvre», insistera le ministre. Ce dernier parlera en outre de 6 000 emplois à pourvoir à la faveur de la prochaine loi de finances. Pour le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, l'heure est arrivée pour qu'il y ait plus de rigueur dans le travail. «En évoquant la nécessité de procéder à un xaudit du secteur de la formation professionnelle, certains ont crû que c'était là une volonté de ma part de faire un procès et punir les gens qui auraient commis des fautes. Pourquoi ne doit-on pas nous prendre en charge et apporter les correctifs qui s'imposent au lieu d'attendre que l'IGF ou la Cour des comptes viennent nous sermonner ?» s'interrogera l'orateur. Puis, s'adressant à ses auxiliaires, le ministre de la FEP les exhortera à travailler dans la lucidité, tout en faisant preuve de rigueur et d'objectivité dans les rapports qu'ils rédigeront et qu'ils soumettront à débat lors de la prochaine conférence nationale. «La complaisance ne doit pas avoir droit de cité. Il faut avoir le sens de la franchise et de la responsabilité. Ce n'est qu'à ce prix que l'on peut réellement progresser. Les aspects négatifs doivent être signalés de même qu'il y a lieu de consolider les acquis positifs», conclura M. Khaldi. B. L.