Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a mis l'accent, lundi dernier à Genève, sur les réalisations du gouvernement algérien dans le domaine de la promotion et de la protection des droits de l'Homme, durant l'année écoulée. Lors d'une intervention devant la 13e session du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, M. Medelci a indiqué qu'en dépit de la crise financière mondiale, qui «a affecté négativement, moins sans doute que dans beaucoup de pays, notre indice de développement humain», le taux de chômage a été, cependant, ramené à 10,9% et celui de la scolarisation à 97%, alors que le taux de mortalité infantile est de moins de 26 pour 1 000 naissances et celui de la mortalité maternelle est tombé en-dessous de 88,5 pour 100 000 naissances vivantes. «Ces évolutions très prometteuses sont appelées à s'améliorer dans le cadre de la mise en œuvre du programme de développement 2010-2014 élaborée conformément aux engagements pris en avril 2009 par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika», a-t-il souligné. Le ministre a, dans ce cadre, adressé des invitations aux détenteurs des mandats sur la promotion et la protection du droit à la liberté d'opinion et d'expression, la violence contre les femmes, le droit à l'éducation, le droit à toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mental, le droit à l'alimentation, à un logement convenable en tant qu'élément du droit à un niveau de vie suffisant et les droits concernant l'accès à l'eau potable et à l'assainissement pour visiter l'Algérie durant l'année 2010. Il a assuré les titulaires de ces mandats de la «pleine» et «entière» coopération des autorités algériennes à la réussite de leurs missions respectives en Algérie. Rappelant la rencontre consultative informelle tenue il y a une semaine à Alger, en coopération avec la Norvège et la Nouvelle-Zélande, qui a réuni 103 chefs de missions permanentes accréditées auprès des Nations unies à Genève, le ministre a indiqué que «le but de notre initiative était de donner à tous les pays représentés, petits et grands, riches et pauvres, la possibilité de participer au même titre à cette réflexion informelle». Le ministre a ajouté que les participants ont tenu à donner un nom de l'esprit d'ouverture, de transparence, d'inclusion et d'appropriation collective de la démarche dont étaient empreints les débats, à savoir «l'esprit d'Alger». Pour ensuite souhaiter que cet esprit «puisse aider à rapprocher les différents groupes régionaux les uns des autres dans la recherche du consensus tant souhaité». L'Algérie, qui a eu le privilège d'être dans un des premiers groupes de pays soumis à l'EPU en avril 2008, a trouvé dans les recommandations qu'elle a approuvées une source d'inspiration dans la poursuite de son action nationale en faveur des droits de l'Homme, a-t-il souligné. En brossant le bilan des activités du conseil, M. Medelci a relevé qu'il a été «consistant» quand il s'est agi, pour lui, de riposter promptement à d'autres défis comme le séisme à Haïti et les atteintes aux droits fondamentaux résultant des récentes crises alimentaires et financières mondiales. Il a appelé, dans ce contexte, le Conseil de l'ONU des droits de l'Homme à un «sérieux examen» de conscience sur ce qu'il a entrepris pour «améliorer le sort dramatique» des populations victimes de l'occupation étrangère et qui «sont pourchassées par les forces d'occupation pour avoir simplement revendiqué le droit à l'autodétermination». Et ce, avant d'affirmer que «l'Algérie, qui a participé activement à l'édification institutionnelle du conseil en tant que coordinateur du groupe africain, se sent également interpellée par l'examen auquel le conseil est convié aujourd'hui par le paragraphe 16 du dispositif de la résolution 60/251 de l'Assemblée générale des Nations unies». A. R.