Dans le cadre du programme Exposition Focus 5/5 organisé par l'UNAC (Union nationale des arts culturels), Zerrouk Boukassem, artiste photographe, expose, jusqu'au 3 avril prochain à la galerie Omar Racim, une série d'œuvres dédiée notamment à des portraits d'artistes qui ont participé à la deuxième édition du Festival panafricain d'Alger (Panaf 2009) qui s'est déroulée au mois de juillet dernier. Ainsi, les visiteurs pourront découvrir des portraits en couleurs et en noir et blanc, de grands noms de la scène artistique africaine, à l'instar de Manu, Di Bango, Youssou N'Dour, Salif Keïta et Amazigh Kateb. Dans les portraits en noir et blanc, Zerrouk Boukassem a privilégié le clair-obscur pour donner une touche artistique à ses œuvres dont la technique donne un certain relief à l'ensemble. L'artiste photographe a également fixé sur la pellicule certaines troupes folkloriques africaines aux mouvements aériens et vêtues de costumes aux couleurs chatoyantes. Abdelhamid Arroussi, directeur de l'UNAC, souligne dans le catalogue de cette exposition que «c'est dans un esprit de quête, vers un absolu que l'on souhaiterait approcher pour aller vers des programmes de plus en plus recherchés, tendant à présenter des artistes de plus en plus performants en la matière […] et la recherche toujours soutenue pour aller vers un art qui s'oriente de plus en plus vers le contemporain alliant art et passion». Une deuxième série de photographies, dont certaines de grand format, a été dédiée à des paysages naturels ou urbanistiques et également à des scènes du quotidien. A travers des pixels haute résolution, le photographe convie le regard à explorer les étoiles du Grand Sud algérien, à méditer la luminosité des paysages marins et savourer l'étendue des couleurs des montagnes du Djurdjura. Il est à signaler la fascination de l'artiste pour les maisons en ruine, à l'instar de la célèbre bâtisse, abandonnée et éventrée, qui se trouve sur le front de mer, près de Bologhine. Cette fascination, il l'exprime à travers les multiples œuvres aux techniques différentes, dont le principal sujet est cette bâtisse qui anime depuis des lustres l'imaginaire des habitants de la région. Par ailleurs, les flammes rougeoyantes qui accompagnent la cérémonie de dégustation de thé dans le Grand Sud algérien, l'intérieur d'une authentique maison kabyle traditionnelle et le charme mystérieux de femmes voilées arpentant les ruelles de l'antique Bou Saada sont également des instants puisés dans la vie quotidienne et figés dans la pellicule telle une halte pleine de promesses. Ainsi, de Tamanrasset à Alger en passant par Djanet, Bou Saada et la Kabylie, c'est un voyage au cœur d'un tourbillon de formes et de couleurs que propose l'artiste. S. A.