Photo : Hacène Par Sihem Ammour Georges M'Boussi, comédien et metteur en scène congolais, animera au mois de juillet prochain un Master Class sur le théâtre africain intitulé le «Zenga-Zenga», en partenariat avec le Théâtre national algérien (TNA) et le Festival international de théâtre d'Alger. Georges M'Boussi, qui était présent à Alger lors de la deuxième édition du Festival panafricain d'Alger 2009, s'attellera à poursuivre l'expérience d'échange et de promotion de la richesse des caractéristiques de la culture africaine dans le cadre de ces Master Class qui se dérouleront à la salle Hadj Omar du TNA du 10 au 30 juillet prochain.A raison de quatre heures d'atelier par jour, une vingtaine de participants, dont des comédiens, scénographes, musiciens, danseurs, seront dirigés par Georges M'Boussi, avec comme outil de travail deux textes d'auteurs africains emblématiques, en l'occurrence le quai aux fleurs ne répond plus de Malek Haddad et la Parenthèse de sang de Sony Labou Tansi.Dans la présentation de ce projet, Georges M'Boussi explique que le Master Class «le Zenga-Zenga» est une transmission de savoir intervenant dans le secteur du spectacle vivant. Il est d'une théâtralité dont le fonds artistique se nourrit de l'oralité africaine, sous l'arbre à palabre, où les citoyens se réunissent pour organiser la vie de la société. Il s'appuie également sur les cérémonies, les rites africains dans leurs formes pluridisciplinaires. Il ajoute que «Zenga-Zenga est un processus pédagogique pour déclencher chez l'acteur sa créativité et son imaginaire. Il développe la maîtrise des émotions et le fonctionnement du verbe. Qui dit verbe, dit pulsation de la langue. Qui dit pulsation de la langue, parle de la notion vitale de l'oralité. Preuve de vie dans le théâtre africain, riche de signes, de gestes, de sonorités souvent inséparables au verbe de la langue».Depuis une vingtaine d'années, Georges M'Boussi travaille auprès des plus prestigieux maîtres de théâtre dont Sony Labou Tansi pour le Congo et Daniel Mesguich pour la France. Pendant les années 80, le Théâtre national congolais lui permet d'acquérir et de maîtriser toutes les techniques de l'art dramatique. Il travaille parallèlement avec le théâtre indépendant de Brazzaville où il fait ses premières armes de comédien et de metteur en scène avec notamment les célèbres Emmanuel Dongala et Caya Makhélé. Plus tard, il entre au Conservatoire national supérieur d'art dramatique de Paris dans la classe de Pierre Vial. Dès cet instant, son destin est en marche, il joue dans de nombreuses créations telles que Antoine m'a vendu son destin de Sony Labou Tansi au Festival des Francophonies à Limoges, le Glorieux Destin du maréchal Nnikon Nniku de Tchicaya U' Tamsi, mise en scène de Gabriel Garran, à la Grande Halle de la Villette, les Nègres de Jean Genet, mise en scène de Gilles Chavassieux, au théâtre les Ateliers de Lyon, Andromaque de Jean Racine, mise en scène de Daniel Mesguich à La Métaphore, Théâtre national Nord-Pas-de-Calais de Lille. Il participe également à plusieurs éditions du célèbre Festival d'Avignon. D'autres projets le ramènent à ses origines : Malaki ku m'bongui, l'Etat honteux de Sony Labou Tansi, le Ventre de la terre de Florent Couao Zotti, Andromaque en Abomey d'après Jean Racine qu'il met en scène. Au mois de juillet prochain, il posera ses valises en Algérie où il partagera son expérience pour marquer concrètement une réelle renaissance du théâtre africain. S. A. L'Olympe des infortunes de Yasmina Khadra aux éditions Média-Plus Paru récemment aux éditions Julliard en France, l'Olympe des infortunes, dernier roman de Yasmina Khadra, vient d'être publié par les Editions Média-Plus de Constantine. Dès sa mise en vente, fin mars dernier, une grande affluence du public est enregistrée. L'ouvrage promet d'être un autre succès de librairie, comme le fut, en 2008, Ce que le jour doit à la nuit, le précédent roman de l'écrivain algérien.L'Olympe des infortunes est un terrain vague coincé entre une décharge publique et la mer, où se décomposent au soleil des dieux déchus. Il y a Ach le Borgne, qui sait mieux que personne magnifier les clochards, Junior le Simplet, Mama la Fantomatique, le Pacha et sa cour de soûlards, et bien d'autres personnages encore, aussi obscurs qu'attachants. C'est un pays de mirages, une cour des miracles des temps modernes et un univers de grandes solitudes, où toutes les hontes sont ravalées comme sont tus les plus terribles secrets. À travers ce voyage philosophique, Yasmina Khadra nous propose une escale dans l'univers des paumés, des laissés-pour-compte, des marginaux, un monde fait de tendresse et de cocasseries, de rêves invraisemblables et de possessions abusives, d'espoirs et de désillusions, un monde où surgissent, parfois, de cuisantes questions sur le mensonge et la culpabilité. En 4ème de couverture de l'ouvrage, on peut lire : «Romancier de renommée internationale, apprécié pour son talent de conteur comme pour la richesse et l'originalité de son écriture, Yasmina Khadra est l'auteur, entre autres, de Ce que le jour doit à la nuit, immense succès de librairie en 2008, les Hirondelles de Kaboul, l'Attentat, les Sirènes de Bagdad, trilogie humaniste incontournable sur le conflit opposant monde arabe et monde occidental.» R. C. L'Olympe des infortunes (roman) de Yasmina Khadra, Editions Média-Plus, Constantine, mars 2010, 232 pages - 850 DA.