Selon le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, «la cherté de la viande rouge est due à la désorganisation de la filière et à un marché entièrement archaïque et de surcroît spéculatif». Pour mettre fin à cette situation, «une restructuration de la filière, en commençant par identifier les véritables acteurs de base, c'est-à-dire les éleveurs ovins et bovins, est nécessaire», a-t-il affirmé hier lors d'une conférence de presse improvisée en marge de l'ouverture du salon Agri-Sim 2010. Il a rappelé que des actions seront menées dans un futur proche «à commencer par la création de trois grandes structures d'abatage d'ovins à El Bayadh, Djelfa et Oum El Bouaghi. Leur mission première sera de réguler le marché». «Des avis d'appel d'offres vont être lancés pour leur réalisation», ajoutera-t-il. Ces centres d'abattage seront gérés par la SGP Proda. Cette dernière, selon son président rencontré hier au salon, va créer une société publique pour la réalisation d'entrepôts frigorifiques d'une capacité totale de plus de 800 000 mètres cubes. «Dans une première étape, il est question de réhabiliter une vingtaine d'entrepôts appartenant à des entreprises publiques comme la Sotracov, spécialisée dans le conditionnement et le stockage des viandes», a-t-il indiqué. En ce qui concerne l'approvisionnement en viande rouge pendant le Ramadhan, le ministre a rappelé la mise en place d'un programme d'importation de 10 000 tonnes, «ce qui va certainement réguler le marché», affirme-t-il. Z. A.