De notre correspondant à Béjaïa Kamel Amghar La mauvaise gestion des équipements sportifs publics fait de plus en plus de mécontents à Béjaïa. Le mouvement associatif ne cesse conséquemment de plaider en faveur d'une exploitation judicieuse et transparente des infrastructures existantes. Au cours de sa visite de travail, le week-end dernier à travers la wilaya, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, a été vivement interpellé à ce sujet. Profitant de son escale dans la ville côtière de Souk El Thenine, les responsables de nombreux clubs amateurs de la région lui ont fait part des entraves et des contraintes endurées dans ce registre. Les protestataires ont évoqué pêle-mêle les frais de cotisation qui sont parfois au-dessus de leurs moyens, l'absence des commodités les plus élémentaires à la pratique sportive dans les salles et l'entêtement de l'administration locale à en interdire la pratique de certaines disciplines comme le volley-ball. M. Djiar a notamment écouté les doléances des animateurs de la JSD (Jeunesse sportive de Darguina) qui n'arrivent toujours pas à disposer de la salle du CSP (complexe sportif de proximité) de cette commune, connue autrefois à l'échelle nationale pour son club de volley-ball. Créée il y a deux ans, dans l'objectif de relancer la pratique de cette discipline, la JSD encadre aujourd'hui plus de 150 athlètes, toutes catégories confondues. Son équipe seniors garçons, évoluant en DII (Centre-Est), reçoit à Amoucha (Sétif) dans une salle similaire à celle qu'on leur a interdite dans leur commune d'origine. «Nous sollicitons en vain la permission pour la pose du filet et le traçage du terrain. C'est le minimum», insiste le docteur Abderrezak Bougherra, vice-président du CSA (club sportif amateur). Le président du club, Djamel Merar, a, de son côté, exposé la délicate situation financière de l'association pour solliciter la réduction des cotisations. «Les subventions qu'on nous a allouées sont insuffisantes -à titre illustratif celle de la DJS ne s'élève qu'à 150 000 dinars et celle de l'APC à moins de 120 000 dinars-, c'est pourquoi nous souhaitons une révision à la baisse des frais de la salle et pourquoi pas nous la céder à titre gracieux», tient-il à souligner. Se montrant très attentif aux arguments du mouvement sportif, le ministre a donné des instructions fermes au DJS pour accéder aux doléances, jugées légitimes, de ses interlocuteurs. Cette irruption «associative» a fortement marqué la visite du ministre, officiellement destinée à la promotion de la professionnalisation du football.