Propos recueillis par Fella Bouredji LA TRIBUNE : Monsieur le wali, la ville de Batna bénéficie de plusieurs projets de développement, pouvez-vous nous parler des différents budgets alloués à ces projets par secteur ? M. Abdelkader Bouazegui : Il faut d'abord souligner que le budget global de la wilaya a carrément quintuplé cette dernière décennie. Alors qu'il avoisinait les 20 milliards de dinars, il est maintenant de 160 milliards. Cette somme a été fragmentée par secteurs. 350 millions pour le secteur de la jeunesse et des sports, 120 milliards pour le logement, 20 milliards pour les réseaux routiers, 16 milliards pour l'enseignement supérieur sachant qu'un nouveau pôle universitaire est en construction, 12 milliards pour le secteur hydraulique pour assurer l'eau potable et réaliser et entretenir les canaux d'assainissement, 700 millions pour les infrastructures du secteur de l'éducation, 10 millions pour la santé et 2 millions pour la culture. Et tous ses projets seront livrés fin 2008. Un budget des plus conséquents, beaucoup d'infrastructures et de projets sont engagés pour assurer un décollage et un développement de la wilaya. Mais une fois cette ambition réalisée, le manque de ressources humaines et le problème d'encadrement avéré en matière de gestion ne sont-ils pas sans incidences sur ces politiques de développement ? Le déficit en matière de ressources humaines touche toutes les régions du pays. Mais on est là pour travailler et faire tout de même en sorte que tous les projets engagés aboutissent une fois les infrastructures livrées. Quel est le secteur qui pose le plus de difficultés ? C'est le logement. Les promoteurs immobiliers se sont concentrés ces derniers temps sur les chantiers des deux grands projets de la ville, à savoir la nouvelle ville et la construction du nouveau pôle universitaire. Mais une fois ces deux grands projets livrés, c'est-à-dire en décembre 2008, les promoteurs devront obligatoirement se retourner vers le logement. Quelles sont les ambitions de la wilaya de Batna ? Notre wilaya aspire à devenir une grande ville, à l'image de Constantine, d'Oran et de Béjaïa. Tout Batna est en chantier et en développement, il y a donc lieu de croire en ces ambitions.