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Les signes indicateurs étaient visibles depuis la CAN
EN : UN MONDIAL GLOBALEMENT NEGATIF
Publié dans La Tribune le 26 - 06 - 2010

M'Bolhi est un grand gardien de but. En 1986, Nacer-Eddine Drid l'a été autant si ce n'est plus.
Il suffirait de se souvenir des manchettes des tabloïds européens et magazines spécialisés au lendemain de sa prestation face au Brésil pour en être convaincu. Quel est le lien de causalité entre les deux portiers ? L'équipe nationale forcément ! Cela coule de source mais il y a également son coach.
Saadane était au Mexique. Vingt-quatre années plus tard, il était en Afrique du Sud pour le même job et, sommes-nous tenté de dire, pour les mêmes résultats comptables. Juste un point au compteur mais accompagné d'une nuance de taille : le but marqué contre l'Eire dans un groupe des plus relevés avec le Brésil et l'Espagne. Ironie du hasard, Drid avait encaissé un but sur une bévue défensive laquelle, toutefois, n'était pas la sienne. Ce qui lui avait donc permis de garder intacte la confiance de Saadane.
Ce même Drid, rencontré à Aïn Abid à la fin du mois de mai dernier dans le cadre d'un tournoi de football, nous dira à la question des chances de la sélection nationale pour le Mondial de juin : «Aucune, ils rentreront au premier tour.» Clair, net et précis et sans langue de bois pour un joueur qui risquait beaucoup (sans exagération) à un moment où dire le contraire relevait littéralement d'intelligence avec l'ennemi.
Pourquoi ? Avions-nous insisté. «Le coach n'a pas la dimension du challenge et, ce qui est plus grave, c'est qu'il a encore régressé par rapport à 1986. Même si, à cette époque déjà, il n'était pas cette lumière que le génie naturel et la spontanéité de mes coéquipiers sur le terrain avait contribué à fabriquer.»
2010, qu'a-t-elle de changé (la sélection nationale) ? Enormément ! Il ne se trouve plus un seul joueur local dans les rangs. Rien que des professionnels dont l'avantage est qu'à défaut d'avoir le génie des Madjer, Assad, Kouici, Megharia, ils ont du… métier. Forcément, c'est le leur et ils ont été formés pour cela. Leur seule exigence est d'être bien répartis sur l'aire de jeu pour remplir une mission d'automates comme le ferait une chaîne d'ouvriers face à une machine. Autrement dit, bien loin des automatismes naturels de leurs prédécesseurs en Espagne et au Mexique, lesquels étaient imprévisibles pour l'adversaire et, qui plus est, s'adaptaient instinctivement aux situations. Bref, de la spontanéité, de la créativité et du culot… Vous en voulez, en voilà.
Où est-ce que les supporters algériens auraient vu cela dans le jeu de Ziani et les siens, ces deux dernières années ? Nulle part et jamais. Les oreilles de nos compatriotes n'ont cessé d'être rebattues par «la volonté, l'esprit guerrier, le nif» très souvent d'un team qui avait quand même plus et tout autant besoin de pratiquer un football moderne et, pourquoi pas, spécifique qu'un architecte (le coach) aurait pour mission d'agencer et aiguiser les appétences de ses troupes à jouer, se faire du plaisir et donner du plaisir aux millions d'Algériens, voire aux spectateurs du reste du monde comme cela avait été le cas à Gijon et Guadalajara.
En plus court et moins abscons, Rabah Saadane a été surdimensionné et ce surdimensionnement a carrément procédé d'une passivité, si ce n'est de la volonté inouïe des responsables du football de laisser courir tant que, quelque part, les résultats, même s'ils n'étaient pas intrinsèquement époustouflants, ne laissaient pas moins entrevoir des espérances. Et, aveuglément entretenues, les espérances
véhiculent les grandes déceptions. La sortie de la sélection nationale au premier tour du Mondial ne devrait en fait décevoir que ceux qui n'ont jamais voulu voir la réalité en face. Les signes indicateurs d'une vérité inexorable ont été, au cours de la CAN, la défaite contre le Malawi et la déculottée face aux Egyptiens, sauf qu'entre les deux s'est intercalé, trompeur et «assassin» à souhait, le succès contre les Ivoiriens comme l'a été le nul acquis contre les Anglais alors que la défaite enregistrée face aux Slovènes constituait la meilleure alarme et renseignait sur une équipe otage de schémas tactiques inopérants, voire renversants et de l'absence d'une quelconque stratégie spécifique à l'adversaire. Et que, même dès lors que la trajectoire était encore rectifiable parce que les conditions le permettaient, aucune mesure en ce sens n'était prise.
Espérer aller au tour suivant en collectionnant les zéro à zéro ne relevaient plus de la prétention, de la cécité mais tout bonnement de l'entourloupe, une entourloupe entretenue et partagée par des mensonges par omission, des non-dits de tous ceux qui, de près ou de loin, dont essentiellement les médias, ont contribué à la mystification. Certains de nos confrères qui ont voulu se justifier ont usé d'arguments peu convaincants : faire bloc autour de la sélection nationale quoi qu'il arrive. Il est arrivé que le rêve a pris fin pour ceux qui pensent en vérité que l'équipe nationale n'est rien. A contrario, il s'agit du pire cauchemar pour ceux qui avaient cette sélection dans leur cœur et auxquels n'échappait pas la fuite en avant générale. Mais ils ne risquaient pas d'avoir voix au chapitre dans la mesure où il était hors de question de faire désordre au moment où l'unanimisme était la seule mesure étalon. C'est en fait ce que n'a pas arrêté de nous expliquer Nacer-Eddine Drid.
A. L.


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