Depuis l'élimination de l'équipe nationale d'Algérie au premier tour de la Coupe du monde qui se déroule en terre sud-africaine, l'avenir de l'entraîneur tient le haut du pavé dans les médias et la vox populi s'en donne à cœur joie. A deux mois du début des prochaines échéances, à savoir les éliminatoires de la CAN 2012, les supputations sur le poste du sélectionneur national font toujours rage. Toutes les options possibles sont ébauchées : reconduction ou non de l'actuel sélectionneur et de son staff, recours à un entraîneur étranger secondé par des techniciens algériens, choix de différentes collégialités, mixture des deux options. Les dernières nouvelles plaident a priori aisément pour la reconduction de Rabah Saadane. Le statu quo serait recommandé afin d'éviter de chambouler un dispositif qui recèlerait beaucoup de potentialités inexploitées. De plus, les échéances footballistiques prochaines sont trop rapprochées pour se permettre ce «luxe». La sélection nationale devrait rencontrer en amical début août le Gabon qui se prépare à accueillir la prochaine CAN avec la Guinée équatoriale. Pour le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, les supputations sur la volonté de recourir aux techniciens étrangers serait sans fondement. «Il est impensable de recourir à un entraîneur étranger à l'heure actuelle, les éliminatoires pour la CAN 2012 débutent en septembre. Aucun entraîneur étranger ne pourrait connaître les joueur en ce temps record», dira Raouraoua à la presse. Selon les dernières informations circulant autour de l'équipe nationale, un lifting est prévu ; il consisterait dans le remplacement de l'adjoint de Rabah Saadane, Zoheir Djelloul. L'actuel entraîneur des locaux et des olympiques Abdelhak Benchikha est fortement pressenti pour le remplacer. Le président de la Fédération algérienne de football dira néanmoins qu'il n'est pas du tout question d'imposer un technicien à Rabah Saadane pour le seconder. En effet, à chaque occasion Raouraoua ne tarit pas d'éloges sur le «cheikh», sur ses performances et sur ses capacités à relever les défis qui attendent le football algérien dans un futur proche. Il se précise donc que l'option d'un nouveau staff technique à la tête de l'équipe nationale soit remise à plus tard. La prestation de l'Algérie au Mondial 2010 reste différemment appréciée en Algérie. «Négative» pour certains qui y ont vu un véritable gâchis alors que l'EN avait amplement la possibilité de passer au second tour. «Positive» pour ceux qui pensent que l'Algérie du football est revenue de loin, et que le fait d'avoir fait partie de l'élite du football mondial en Afrique du Sud est en soi un succès incommensurable. C'est cette dernière tendance qui semble peser sur les décideurs du football national. M. B.