Le gouvernement de Dubai a annoncé hier la nomination d'un nouveau conseil d'administration à la tête de l'Economic Zones World (EZW), une filiale du conglomérat en difficulté Dubai World actuellement en pleine restructuration, selon l'APS. Le nouveau conseil d'administration a pour mission de développer les activités du groupe «en s'adaptant à la conjoncture économique régionale et mondiale» et «mettant à profit les opportunités qui s'offrent», précise un communiqué de la haute commission gouvernementale chargée de superviser la restructuration de Dubai World. Economic Zones World, spécialisé dans l'exploitation de zones franches dans le monde entier, indique sur le site Internet de Dubai World être engagé dans des projets de développement en Asie, en Afrique, au Moyen-Orient et en Amérique. Dubai World gère actuellement en Algérie le terminal à conteneurs du port d'Alger et le port de Djen Djen pour une concession d'exploitation d'une durée de 30 ans. Cette concession a pour objectif d'augmenter le trafic annuel de conteneurs. Par ailleurs, l'opérateur mondial des terminaux maritimes avait annoncé aussi des projets notamment à Djibouti, en Irak et au Sénégal. Son nouveau conseil d'administration est dirigé par l'homme d'affaires émirati Hicham Abdallah El Sherawi, vice-président de la Chambre de commerce et d'industrie de Dubai et membre du Conseil économique de l'émirat. Par ailleurs, la haute commission a placé Limitless, une filiale immobilière de Dubai World, sous l'autorité du conseil d'administration de Nakheel, géant immobilier à l'origine des difficultés du conglomérat, pour «unifier les stratégies et les programmes d'activités» des deux filiales, selon le communiqué. Limitless est une filiale dédiée initialement à l'international avec des projets en Russie, au Vietnam et en Arabie saoudite notamment, mais aussi à Dubai. Nakheel, qui s'était lourdement endettée durant la période du boom immobilier, lequel a pris fin avec la crise financière, avait annoncé le 30 juin dernier avoir entamé la deuxième phase du remboursement de ses créanciers commerciaux. Ces règlements font partie du programme de restructuration d'une dette de 23,5 milliards de dollars de la dette de Dubai World. Dans le cadre de ce plan, le gouvernement de Dubai a injecté 9,5 milliards de dollars dans Dubai World. La dette totale de Dubai World tourne autour de 60 milliards de dollars. Celle de l'émirat de Dubai est estimée entre 80 et 100 milliards de dollars mais certains analystes la placent à 170 milliards de dollars. S. B.