Il ne reste maintenant qu'une seule étape avant la finale de la Coupe du monde, prévue le 11 juillet prochain au stade Soccer City de Johannesburg. Aujourd'hui, c'est le tour de la première demi-finale qui mettra aux prises, au Cap, à 19h30, les Pays-Bas à l'Uruguay. Ce dernier est la surprise de ce Mondial, à ce stade de la compétition, parce qu'aucun spécialiste ou observateur n'avait parié sur un tel parcours de Diego Forlan et de ses coéquipiers, même si l'Uruguay a déjà remporté, par le passé, deux Coupes du monde (1930 et 1950). Les Uruguayens n'avaient pas atteint les demi-finales depuis quarante ans. Même si tous les pronostics sont en faveur des Oranje, la partie risque d'être difficile pour les Néerlandais qui s'attendent sûrement à une opposition sans faille de l'adversaire. Si l'Uruguay a créé jusque-là la surprise, il ne compte certainement pas s'arrêter en si bon chemin. Pourquoi pas une troisième finale ? Lors du tour précédent, les Uruguayens se sont difficilement imposés face aux Ghanéens en n'arrachant leur qualification qu'après la séance des tirs au but. Pis, l'Uruguay n'a dû son salut qu'à un coup de chance puisque l'attaquant ghanéen Gyan a raté un penalty sifflé par l'arbitre, aux ultimes instants des prolongations, suite à une main de Suarez, d'ailleurs suspendu pour ce match des demi-finales. La Hollande, quant à elle, avait fait, en quart de finale, un match plein face au Brésil. Menés à la fin de la première mi-temps sur le score d'un but à zéro, les Néerlandais ont pu revenir dans le match pour finalement l'emporter par deux buts à un. C'est la troisième finale des Pays-Bas après celles perdues de 1974 face à l'Allemagne et de 1978 face à l'Argentine. Sachant que le pari n'est pas du tout gagné à l'avance face à l'Uruguay, le sélectionneur Bert van Marwijk a averti ses joueurs contre l'excès de confiance. «Je comprends tout à fait l'euphorie au pays. C'est même beau. Mais ce genre de situation s'est déjà produit par le passé et les gens avaient ensuite été déçus», a-t-il déclaré. «Il faut prendre le duel face à l'Uruguay très au sérieux car, mentalement, c'est difficile de se remettre dans le bain après un succès contre le Brésil. Cela fait deux ans maintenant que j'essaie de faire comprendre aux joueurs que, pour être champions du monde, ils doivent briller dans la régularité sans jamais se relâcher», a-t-il ajouté. R. S.