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La frénésie d'achat commence avec le spectre de la cherté Les marchés informels de Sidi Bel Abbès font le plein à la veille de la rentrée scolaire et du Ramadhan
De notre correspondant à Sidi Bel Abbès Mohamed Medjahdi Sidi Bel Abbès, cette région où le commerce est florissant, commence à attirer des centaines de familles venant de différentes régions du pays, notamment Mascara, Saïda et Tlemcen. La rentrée scolaire approchant, les parents veulent en finir avec les achats au plus tôt pour faire face au mois de ramadhan qui sera au rendez-vous dans quelques jours. Les pères de famille sont confrontés à trois événements budgétivores : la rentrée scolaire, le Ramadhan et l'Aïd. La situation semble déjà pénible malgré les augmentations de salaires qui... s'effritent en quelques jours. Pour les parents, la situation est inquiétante. Aussi cherchent-ils comment s'en sortir tout en satisfaisant les besoins de leurs enfants et de leur famille. Déjà, pour l'achat des effets vestimentaires et autres affaires scolaires, la parade est trouvée : la friperie. Dans cette wilaya, on compte un nombre élevé de friperies et de vendeurs à la sauvette. Tout le périphérique du centre-ville est conquis par des commerçants qui étalent à même le sol leurs marchandises. Pour les parents sans ressources, les friperies sont les seuls lieux où ils pourraient dénicher la bonne occasion pour satisfaire leurs enfant sans se ruiner. Et ils sont de plus en plus nombreux à y recourir. Même si le taux de pauvreté a baissé dans certaines localités du pays, au niveau de certaines villes de l'Ouest, il subsiste cependant un nombre important de familles qui vivent dans le dénuement total. C'est une réalité et les statistiques du Croissant-Rouge sont là pour le confirmer. Les responsables doivent prendre en considération cette situation et agir en conséquence pour améliorer le pouvoir d'achat de ces citoyens qui, sans être au chômage, n'arrivent cependant pas à nourrir les familles qu'ils ont à charge. La rentrée sociale finira, nous dit-on, par mettre les parents sur la paille. Aux effets vestimentaires s'ajoutent les fournitures scolaires et autres frais d'inscription qui, à eux seuls, arrivent à bout d'un salaire moyen. Le mois de ramadhan portera le coup d'estoc pour laisser derrière lui zéro économie et des dettes. Et comme le citoyen ne peut y échapper, il n'a d'autres recours que celui de trouver entre tous les maux le moindre -pour sa bourse -, l'informel qui trouve dans la cherté de la vie un terreau. Que ce soit à Sidi Bel Abbès ou ailleurs, le marché informel se développe et investit les rues et quartiers de la ville. Différents produits y sont proposés, allant des effets vestimentaires aux livres en passant par les fournitures scolaires, les ustensiles et les produits alimentaires, le tout à des prix relativement abordables. Pourtant, le pays dispose aujourd'hui des ressources et richesses nécessaires pour nourrir tous les Algériens et plus. M. M. 20 millions de dinars pour les nécessiteux durant le Ramadhan Pour prendre en charge les familles nécessiteuses durant le mois de ramadhan, la wilaya de Sidi Bel Abbès a recensé, selon son rapport, 34 855 familles qui bénéficieront des colis du cœur, et autres repas au niveau des restaurants Rahma au nombre de dix. Le rapport indique la distribution de plus de 4 190 repas chauds par jour, et 3 660 autres à emporter. Une enveloppe budgétaire de pas moins de 20 millions de dinars est consacrée à ces opérations. La wilaya a participé, note-t-on, par cinq millions de dinars, alors que les APC ont, elles, contribué avec un montant global de près de 11 millions de dinars. Des brigades ont été installées pour veiller à la bonne marche des opérations de distribution des colis et repas qui seront assurées par plus de 350 volontaires.