Les cours de l'or noir enregistraient le week-end dernier, en fin d'échanges européens, une nette hausse à plus de 76 dollars à Londres, portés par des propos rassurants du président de la Réserve fédérale américaine sur l'état et les perspectives de l'économie américaine. Une nette progression des prix du pétrole a été donc observée à New York où le baril est repassé au-dessus du seuil des 75 dollars, ont rapporté des agences de presse. Le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en octobre s'échangeait à 76,05 dollars, en progression de 1,03 dollar par rapport à la clôture de la veille. A la même heure, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) à échéance identique bondissait de 94 cents à 74,30 dollars. Le baril texan a ainsi enregistré un gain de plus de 2,60 dollars en deux jours, après être tombé mercredi en séance à son plus bas niveau en trois mois. «Le rebond des prix représente probablement une reprise technique après les fortes pertes essuyées en début de semaine, le baril s'étant effondré de plus de 10 dollars en l'espace de trois semaines», ont relevé les analystes de Commerzbank. Alors que les marchés s'inquiètent de la multiplication de données macroéconomiques médiocres aux Etats-Unis et redoutent un possible retour à la récession, les propos tenus par le président de la Banque centrale américaine (Fed) ont contribué à rassurer les investisseurs. Le président de la Fed s'exprimait peu après la publication d'une révision en baisse de la croissance du PIB américain au deuxième trimestre, à 1,6% en rythme annuel, ce qui est nettement inférieur au potentiel du pays, mais mieux que ce qu'escomptaient les analystes. Les cours de l'or noir étaient également soutenus par une nette hausse des places boursières des deux côtés de l'Atlantique et un affaiblissement du dollar, susceptible de rendre plus favorables les achats de matières premières libellés en dollars pour les investisseurs munis d'autres devises. Cependant, le marché devrait rester prudent, alors que les stocks pétroliers se maintiennent à un niveau record aux Etats-Unis et que les incertitudes sur les perspectives économiques et la vigueur de la reprise restent vives. R. I.