La moisson céréalière 2010 s'est soldée par une production de 45 millions de quintaux, toutes espèces confondues. Soit un écart négatif par rapport à la récolte 2009 de 16,2 millions de quintaux. C'est le résultat officiel de la campagne moisson-battage 2010, révélé hier par Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural. Ce dernier, qui s'exprimait devant les médias après avoir présidé une réunion de travail consacrée à la mise en œuvre des Programmes de renforcement des capacités humaines et d'assistance technique (PRCHAT), organisée hier au niveau de l'Institut national de recherche agronomique (INRA), a tenu à préciser que ce net recul du volume de la moisson est dû essentiellement à la faible récolte d'orge. En revanche, toujours selon Benaïssa, la production enregistrée de blé dur est du même volume que la récolte précédente. Pour le blé tendre, aucune amélioration car les volumes ensilés sont les mêmes. A la question de savoir pourquoi la récolte de l'orge de cette année est inférieure à celle de 2009, le ministre a répondu que de nombreux céréaliculteurs ont abandonné la culture pour la remplacer par le blé dur ou tendre, compte tenu du gain plus important à tirer dans ces deux types de culture (5 000 et 4 000 DA le quintal), contre 2 500 DA/q pour l'orge. Le ministre a, toutefois, tenu à rappeler que les réserves d'orge et de blé dur ensilées depuis 2009 à ce jour vont permettre à l'OAIC de ne procéder à aucune importation d'orge et de blé dur pendant au moins deux ans. Concernant la nouvelle loi sur le foncier agricole et certaines modalités d'application, le ministre a expliqué, au sujet du délai fixé à dix-huit mois pour le dépôt de dossier de demande de conversion du droit de jouissance perpétuelle en droit de concession, auprès de l'Office du foncier agricole, qu'il est (le délai) tout à fait acceptable. A propos de l'Office, le ministre a annoncé qu'il sera opérationnel la fin du mois de septembre. Rachid Bennaïssa a aussi informé de la prochaine création d'une société de conseil de gestion agricole, «ce qui permettra d'orienter et d'assister les exploitants concessionnaires dans leur projet de modernisation de leurs exploitations ou de rentabiliser leurs concessions». En ce qui concerne le PRCHAT, le ministre a tenu à souligner, dans son allocution d'ouverture des travaux, tout l'enjeu et l'importance de ce programme puisqu'il vise à amplifier les programmes de formation et d'apprentissage, de démonstration et de vulgarisation des techniques agricoles au bénéfice des agriculteurs et autres. Rappelons, enfin, que pour 2010-2011, il est prévu la mise en place d'une campagne intensive de vulgarisation qui commencera à prendre effet le 1er octobre, date de la commémoration de la Journée nationale de la vulgarisation. Z. A.