De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi La campagne de vaccination contre la grippe saisonnière a débuté le 17 octobre. «Toutes les structures de santé publique - EHS, EPSP notamment - ont été dotées de vaccins pour réussir l'opération qui vise les personnes âgées vulnérables, les femmes enceintes, les malades chroniques», a-t-on expliqué à la Direction de la santé de wilaya. Ce sont les hadjis qui, les premiers, ont étrenné la campagne avant que les centres de santé soient sollicités par la population ciblée susmentionnée. «Dans une première phase, la wilaya s'est approvisionnée en 50 000 doses de vaccins, dont 4 500 pédiatriques», nous dira le directeur des établissements de santé de proximité, le Dr N. Arab, ajoutant qu'un autre arrivage est prévu pour parachever la campagne dans de bonnes conditions vers la fin de l'hiver, avant de prévoir la grippe du printemps. Reçu en multi et unidose, le vaccin a été également dispensé aux personnels de santé dès lors qu'outre son efficacité contre la nouvelle souche virale saisonnière, il englobe une autre défense contre le virus A1H1N. «Quelqu'un qui se fait vacciner sera prémuni à 90% contre la grippe porcine», rassure le directeur. Voilà un léger engouement pour ce nouveau vaccin exprimé par le personnel qui, l'an dernier, avait tourné le dos au médicament de peur des effets secondaires relatés outre-mer. Ce qui a conduit à déverser dans la nature des dollars. «Cette année, il est un intéressement particulier pour le vaccin, la majorité des employés de la santé publique se sont fait immuniser», confirme la même source. Acte réalisé à titre gratuit en faveur des citoyens qui nécessitent ce genre de prévention, la vaccination a, en outre, fait profiter d'autres personnes, et ce, sur prescription médicale. S'agissant de la quantité mise en place pour garantir une meilleure couverture à travers la circonscription, «nous avons pourvu toutes les structures en quantités suffisantes», rassure la DSP. Aussi, le vaccin antigrippal est disponible dans les officines. Contrairement à l'année dernier où des restrictions fermes ont été données par la tutelle quant à la disponibilité du produit en milieu hospitalier en raison de la grippe porcine. Il fallait gérer «cette folie» virale avec des supputations parfois avérées sur l'efficacité du produit. Cette saison, les doses sont disponibles dans toutes les pharmacies désireuses de les mettre en vente. Aussi, l'engouement des citoyens est exprimé différemment devant cette molécule «préventive». «A une semaine du démarrage de la traditionnelle campagne, on a écoulé une centaine de doses», révèle un pharmacien situé à Saint-Jean, boulevard assez fréquenté par les citoyens. Malgré cette disponibilité, les avis demeurent partagés et on reste même sceptiques quant à l'utilisation du vaccin. Si les plus vulnérables se font immuniser sans préalable, l'autre catégorie est hésitante. «Moi je reste fidèle à la recette de grand-mère : tisane, menthe... Et puis franchement, l'inoculation me fait peur depuis le doute installé l'année dernière, sachant que l'actuel dose renferme une souche contre le virus de la grippe porcine», avoue un Constantinois. En définitive, la population ciblée continue de se faire piquer pour éviter des complications de leurs pathologies chroniques. Les moins sensibles resteraient sceptiques sur les travaux de laboratoires.