Photo : S. Zoheir De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar C'est dans un climat de tension et sur fond de scandales de gestion et de passation de marchés publics douteux que se tiendra, aujourd'hui jeudi, la conférence nationale des œuvres universitaires à Alger. La rencontre qui réunira l'ensemble des directeurs des œuvres universitaires des différentes villes universitaires du pays, les cadres gestionnaires du secteur, les responsables de l'Office national des œuvres universitaires (Onou), ainsi que les représentants du ministère de l'Enseignement supérieur devra aborder, officiellement, les préparatifs de la rentrée universitaire 2011-2012. Seulement, au vu de la situation de pourrissement général dans le secteur, la rencontre ne manquera pas d'être ponctuée par des pics de tension et des rivalités internes, nous dit-on. Les problèmes liés à la gestion du secteur et les scandales qui ont éclaté ces dernières années, notamment pour la passation des marchés publics dans ce secteur, devront surgir dans les débats. Pour les responsables d'Oran, le bilan qui sera présenté ne devrait pas omettre de signaler les multiples failles dans le système de gestion locale, notamment la réception des travaux des résidences universitaires de Belgaïd où les malfaçons et les lacunes de réalisation sont multiples et assez graves, comme mentionné dans les rapports des organisations estudiantines, les manifestations publiques à la limite des émeutes de milliers d'étudiants sortis dans la rue pour crier leur désarroi face à la dégradation de leurs conditions de vie dans les campus nouveaux et anciens, la séquestration des responsables de la DOU d'Es Sénia par les différentes organisations syndicales estudiantines, les scandales de gestion et les condamnations judiciaires, les procès coûteux intentés contre les cadres du secteur aux frais de la princesse pour des raisons subjectives, ainsi que l'enquête qui vient d'être déclenchée par la Brigade économique et financière (BEF) à propos de la gestion d'une résidence universitaire et les problèmes graves générés par une cité non dissoute conformément aux instructions et procédures du décret de dissolution. Autant de points et d'autres qui ne manqueront pas d'alimenter les débats s'ils sont soulevés par les responsables centraux. Dans le cas contraire, la conférence nationale des œuvres universitaires ne sera qu'une simple parodie destinée à berner les responsables du pays quant à la situation réelle du secteur.