Et comme nous ne cesserons jamais de le répéter, ce sont le côté mental et la grinta qui prévaudront finalement dans une ambiance particulière que les joueurs ont déjà vécue dans un passé récent. Une chose est certaine, nos représentants vendront chèrement leur peau, ils ne se présenteront pas la fleur au fusil non plus, ils négocieront leur match comme ils l'ont toujours fait jusque-là en marquant notamment ce but d'une importance capitale en prévision de la manche retour dans quinze jours à Alger. Point en reste, tous les joueurs, animés comme ils le sont d'une volonté de bien faire, insistent tous sur la nécessité «de rester solidaires sur le terrain en se soutenant mutuellement», dira Hamza Zeddam qui note : «Devant une équipe aussi technique comme le Real de Bangui, il faut réduire les espaces autant que possible pour priver l'adversaire de balle.» Pour Sofiane Harkat, qui formera la paire centrale avec Zeddam : «Notre objectif à Bangui c'est de bien se défendre et de marquer des buts en prévision du match retour à Alger.» A l'évidence, au match retour, les conditions ne seront plus les mêmes pour espérer influer sur le cours du match. Est-ce la raison pour laquelle, Amine Zemammouche, le gardien du club algérois, lancera un appel «pour que ses camarades soient au rendez-vous de Bangui et tentent ensemble de prendre une option sérieuse pour le second tour». Mais pour rester dans la bonne direction, l'équipe algérienne est actuellement tenue de préconiser une véritable force pour agir sur les événements en tenant compte de la nécessité de fonder son jeu sur les prédispositions naturelles de toute l'équipe, à développer jusqu'au bout l'idée du rendement collectif et des convictions partagées. La culture de la compétition africaine se travaille certes dans la durée, mais aussi dans l'implication et dans l'immédiat. Si le Mouloudia croit vraiment aux performances, il devrait penser à forcer sa nature et échapper à toute «logique» d'équipe ordinaire. Il devrait non seulement se surpasser aujourd'hui face à une équipe centrafricaine, dont l'équipe nationale a créé la surprise de l'année en battant l'Algérie, une équipe mondialiste sur le score de 2 à 0, mais aussi devenir réellement ce qu'elle est censée être indépendamment de toutes les contraintes des épreuves africaines. On le sait déjà, et il serait peut-être bon de le rappeler encore une fois : la force d'une équipe, comme le doyen des clubs, serait sans doute de savoir évoluer dans les moments difficiles, essentiellement face aux circonstances plus ou moins compromettantes. Il faut dire que même dans ce contexte, elle est toujours en droit de vouloir imposer ses certitudes. Cette équipe a pu apprendre, vivre et retenir ces derniers temps ce qu'elle devrait envisager même le jour du match, qui est aussi une sorte d'examen, et qui devrait servir pour remettre de l'ordre, pour revaloriser le rôle et la place de un chacun, de tout joueur, de tout acteur sur le terrain. Les opportunités ne manquent pas, à chaque fois, pour motiver toute l'équipe, pour la relancer dans ses différents objectifs à travers la même priorité : obligation et intérêt particulier pour le jeu. Ici et là, elle fait preuve de style, de tempérament et même de vie qui va avec. Dans ses temps forts, comme dans ses temps faibles, il y a toujours un programme dans l'équipe des hommes et des moyens pour faire la différence. H. C.