Au terme d'une série de rencontres sur diverses problématiques du management des entreprises, le directeur associé du bureau d'Alger d'Ernst&Young tire un bilan positif. C'est la réceptivité exprimée par des responsables d'entreprises de production qui semble convaincre le responsable du bureau Conseil d'Ernst&Young. «Beaucoup expriment leur intérêt pour les questions relevant de la distribution. Nous avons constaté à travers la série de conférences que nous avons organisées un niveau d'écoute très appréciable où il y avait des échanges fructueux entre professionnels et spécialistes. C'est la preuve qu'il y a énormément de choses à faire. Tout le monde de la distribution est concerné par la Supply Chain», souligne M. Phillipe Ausseur, directeur associé du bureau d'Alger d'Ernst&Young. L'expertise de la Supply Chain est-elle applicable à tous les secteurs d'activité ? Pour M. Ausseur, la problématique existe. Il y a cependant des entreprises qui ne peuvent être concernées par le modèle. «Chaque entreprise a ses problèmes et ses contraintes. La Supply Chain présente des solutions sur mesure», explique notre interlocuteur, qui ajoute que «les recommandations ont des impacts sur la vie et le fonctionnement des entreprises qui en sont demandeuses». Ces recommandations peuvent cependant s'avérer inapplicables pour des raisons liées à la nature ainsi qu'à la taille de l'entreprise. Il y a ainsi des contraintes d'ordre financier dans le sens où ce ne sont pas toutes les entreprises qui disposent de l'argent nécessaire pour mettre en œuvre les recommandations formulées. En deuxième lieu, il y a des entreprises qui ne sont pas prêtes pour opérer le changement suggéré. Car tout changement vers la performance exige des moyens d'accompagnement. M. Ausseur cite également des contraintes d'ordre réglementaire, d'autres liées à l'activité portuaire et la non-fluidité de la circulation. «C'est de la complexité que naît l'innovation», estime le responsable d'Ernst&Young qui mise constamment sur le contournement des contraintes. Le bureau d'expertise accompagne-t-il les recommandations émises pour évaluer leur impact ? «Tout dépend des changements à effectuer. Il n'y a pas de réponse unique. On peut aider à prendre de bonnes solutions», relève-t-il. Fier de fonctionner avec un personnel algérien à 95%, le responsable du bureau d'Alger souhaite pouvoir rester en synergie avec le réseau international. «Nous souhaitons garder nos liens avec notre réseau international. Pour ce faire, nous avons besoin de souplesse adaptée à notre activité. Nous sommes en plein investissement en Algérie. Nous formons nos collaborateurs, qui bénéficient d'une formation lourde au moins une fois par an. Et pour pouvoir mener ces échanges, nous souhaitons plus de souplesse réglementaire à notre égard. C'est la nature de notre activité qui l'exige», lance M. Ausseur. Le bureau d'Alger Ernst &Young a clos la semaine écoulée un cycle de thématiques dédié au management de la Supply Chain. Un cycle qui a traité aussi bien la problématique de la production, de la distribution que celle du service après-vente. A. Y.