Photo : Riad Par A. Lemili Les responsables de Société générale Algérie ne peuvent que tirer des dividendes du fait de l'intérêt qu'ils accordent aux handicapés, notamment à ceux qui pratiquent le sport. Leur décision de devenir partenaire officiel de la Fédération handisport vient superbement confirmer cet intérêt et les bénéfices en découlant.Ils ont eu le nez creux, comme dirait un bon commercial, dans la mesure où, en matière de satisfactions sportives et en évaluation de hisser l'emblème national dans les grandes manifestations sportives à travers le monde, notre drapeau n'a droit à cet honneur que grâce aux performances réalisées par les handicapés sportifs, lesquels sont, parce qu'ils restent dans la continuité, en droite ligne de régner sur les différentes disciplines, et ce, malgré les moyens limités dont ils disposent et le manque d'intérêt des pouvoirs publics à leur égard, à commencer par le ministère des Sports et/ou celui de la Solidarité nationale.Aussi bien au lendemain des Paralympiques que des Mondiaux, comme lors du rendez-vous dernier de Nouvelle-Zélande (Christchurch) où, avec leurs 21 médailles (8 en or, 6 en argent et 5 en bronze) - Nassima Saïfi au disque et Allal Boukhalfa au javelot, battant des records du monde -, nos athlètes sont venus confirmer la bonne santé d'une discipline dont les moindres exigences peinent malgré tout à être surmontées. Il y a lieu de souligner que l'intérêt accordé par le premier magistrat du pays lui-même, confirmé lors d'une de ses visites dans la wilaya de Constantine en instruisant les autorités locales de prendre en charge trois champions du monde résidant dans cette wilaya et vivant dans la précarité, devrait servir d'exemplarité d'un mode de gestion des instances sportives à l'endroit de ces personnes finalement hors normes.La sélection handisport algérienne est entrée au lendemain de Christchurch dans le panthéon des dix meilleures équipes de la planète et ne voilà-t-il pas un statut qu'il y a lieu de préserver et d'améliorer, sachant que ce ne sont pas les bonnes volontés qui manquent aux athlètes algériens mais plutôt une assistance sur tous les plans : technique, administratif et social.Par essence, le sport, via ses différentes disciplines, a pour finalité de contribuer à la pratique d'une activité physique visant à l'épanouissement du corps d'abord, à l'exploitation de toutes les potentialités individuelles à travers l'émulation créée par la compétition, l'établissement de liens avec les autres au nom de la concorde sportive et l'exportation de l'image d'un pays, d'une nation comme message aux autres.C'est ce que font superbement les handicapés sportifs algériens d'année en année, remplissant largement leur part de contrat pour se prouver d'abord qu'ils sont des êtres normalement constitués et, mieux, plus aptes à accomplir des performances que ne réalisent pas les autres. A l'exemple du football qui coûte cher au Trésor public pour des résultats catastrophiques.