Ceux qui s'attendaient à ce que le gouvernement recule sur la disposition législative entrée à peine en vigueur vont vite déchanter. La taxe sur les véhicules neufs ne sera pas supprimée. C'est ce qu'a indiqué le ministre des Finances, Abdelkrim Djoudi, en marge de l'ouverture de la session d'automne du Parlement. Une déclaration confirmée par le chef du gouvernement à la même occasion qui répondra par deux mots : «Certainement pas.» D'autre part, interrogé sur l'intervention du président de la République quant à la gestion des ressources financières et les mises en garde qu'il a faites en Conseil des ministres, M. Djoudi a indiqué que cela était normal et qu'il fallait que les ressources engagées dans le développement soient consacrées exclusivement au parachèvement des projets et autres réalisations qui connaissent un retard important, notamment dans le bâtiment et les travaux publics. Se faisant plus explicite, M. Djoudi indiquera que la responsabilité de l'Etat était de préserver l'économie du pays, notamment en cette période de récession qui touche des pans entiers dans beaucoup de pays. Le ministre des Finances se gardera en revanche de répondre à une question relative à l'utilisation du Fonds de régulation des recettes pour financer le déficit budgétaire contenu dans la loi de finances, alors que les pouvoirs publics avaient décidé, lors de l'élaboration l'année dernière du budget de l'Etat, de puiser dans ce même fonds pour financer les investissements. Abdelkrim Djoudi se contentera d'informer que ce fonds a permis la réalisation d'une épargne nationale équivalent à 40% du produit intérieur brut (PIB). Il rappellera par la même occasion que la dette extérieure de l'Algérie est évaluée à 600 millions de dollars, tandis que la dette publique est de l'ordre de 900 milliards de dinars. F. A.