Photo : Riad Par Youcef Salami Les exportations pétrolières réalisées par Sonatrach en 2007 se sont élevées à 59,5 milliards de dollars contre 53,6 milliards en 2006. C'est noté dans le rapport annuel 2007 diffusé par la compagnie nationale des hydrocarbures. La part des associés a cependant fléchi. Elle a connu une baisse de 1,5 milliard de dollars, soit -26%, due principalement au prélèvement de la TPE (taxe sur les profits exceptionnels) à reverser par Sonatrach au Trésor public, une imposition qui n'était pas du goût de certaines compagnies pétrolières étrangères. Le rapport en question souligne que la hausse des prix du pétrole brut en 2007 (74,7 dollars contre 65,8 dollars en moyenne annuelle en 2006) a permis de couvrir une légère baisse dans les quantités pétrolières vendues. L'autre chapitre, c'est le total des produits de l'entreprise qui s'est accru en 2007 de 7% par rapport à l'année 2006, soit une augmentation de 331 milliards de dinars. Sonatrach explique que cette amélioration est liée à la bonne tenue de la valeur de la production vendue par la société qui a augmenté aussi de 7%, soit un accroissement en valeur de 260 milliards de dinars. Le relèvement des autres produits réside principalement au niveau des produits hors exploitation. L'année 2007 a connu également une hausse du capital social de la société de 150 milliards de dinars, le portant à 500 milliards. Et l'effort d'investissement ? La compagnie nationale l'estime important durant l'exercice 2007 : les réalisations d'investissement en 2007 ont ainsi atteint 451 milliards de dinars contre 350 milliards en 2006, soit une augmentation de 29%. Le résultat net s'est accru de 19% en 2007 par rapport à 2006, soit une augmentation de 103 milliards de dinars. Il est à noter que le résultat de 2006 était amoindri d'une provision fiscale de 70 milliards de dinars représentant le différentiel fiscal entre la loi 86-14 et la nouvelle loi des hydrocarbures 05-07. Le document de Sonatrach mis en ligne sur son site Internet mentionne également que les charges globales ont augmenté de 10%, soit une majoration de 206 milliards de dinars. C'est un relèvement qui résulte principalement de l'accroissement d'une somme de facteurs : la redevance pétrolière (51 milliards de dinars), les charges hors exploitation (92 milliards de dinars), la rémunération des associés (84 milliards de dinars), les charges amorties (37 milliards de dinars), les charges investies (59 milliards de dinars). Il est aussi fait état dans ce rapport que les coûts d'exploration n'ayant pas donné lieu à des réserves commercialement exploitables sont amortis à 100% en contrepartie de l'annulation de la dette les concernant. Il est à notre avis que le remboursement de la dette vis-à-vis des partenaires, dans le cadre des contrats de partage de production, est conditionné par une production suffisante conformément aux modalités de partage de production définies dans le contrat d'association. La rémunération des partenaires («profit oil»), déterminée conformément aux modalités de partage de la production définies dans le contrat d'association, est enregistrée en frais financiers en contrepartie d'une dette vis-à-vis de ce partenaire. La dette envers le partenaire est diminuée chaque année de la part de production revenant au partenaire («cost oil») au titre de son remboursement. Sur un autre registre, le document publié par Sonatrach met en exergue l'augmentation dans la réalisation d'investissements au niveau de l'activité Aval. Une hausse qui s'explique par le lancement de la réalisation du nouveau complexe de GNL Skikda, le lancement de la réalisation du nouveau complexe de séparation GPL Arzew, la montée en cadence dans la réalisation de l'usine Topping Condensât, le démantèlement des trains de liquéfaction de Skikda détruits lors du sinistre de 2004, la réalisation d'importants investissements de fiabilisation et de sécurisation des complexes GNL et GPL.