Depuis cette date, les USA agissent seuls. Décident de tout. Dictent leurs lois à tous par l'usage de la méthode dure. Le monde se transforme et vite. Sous la terrible pression exercée par les Etats-Unis d'Amérique. Les guerres foisonnent sous prétexte de transfert de démocratie. Le président américain veut uniformiser les régimes politiques des Etats dont les moeurs politiques sont aux antipodes du modèle occidental. L'impérialisme a un nouveau visage. Plus humain et porteur de vertus d'émancipation pour les peuples «opprimés» par des dictatures qui, aussi paradoxal que cela puisse paraître, ont prospéré, des décennies durant, avec la bénédiction de la Maison-Blanche. Les régimes arabes, plus particulièrement, n'ont, de tout temps, tenu que par le bout de la perche tendue par l'ami américain. Les champs pétroliers intéressent les USA, partout dans le monde. Ceux du Moyen-Orient sont prioritaires. Les pays du Golfe sont étroitement surveillés. L'Irak et son régime hostile de Saddam Hussein sont réduits à un champ de bataille. Taillés en pièces. Depuis les attentats du 11 septembre, les USA agissent seuls. Décident de tout et dictent leurs lois à tous. Seule puissance mondiale, la patrie de l'Oncle Sam a déployé son hégémonie sur toute la planète. Désormais, dans l'histoire du monde contemporain, il y a l'avant-11 septembre et l'après-11 septembre. Par le passé, la géopolitique mondiale reposait sur des dates historiques-phares, à savoir la Seconde Guerre mondiale et la chute du mur de Berlin qui symbolisent la fin d'une période et le début d'une autre. La fin de la guerre froide entre les deux blocs idéologiques Est-Ouest, avec dans son sillage la chute de l'URSS, a permis aux USA de s'installer en maîtres du monde. Prêts à partir à la conquête de contrées riches en pétrole pour assurer un fonctionnement stable aux multinationales et à l'industrie militaire florissante qui brassent des milliards de dollars. Mais pour ce faire, il fallait un consensus mondial. Les attentats du 11 septembre l'ont réalisé. Carte blanche a été, de suite, donnée à G.W.Bush pour afficher publiquement ses grands projets, dont le plus important concerne la création d'un nouveau Proche-Orient. Le fils est là pour continuer l'oeuvre entamée par l'administration Bush père d'instaurer un «Nouvel Ordre Mondial». Une vision toute américaine qui bloque l'apparition de toute concurrence, qu'elle vienne de l'Europe ou de l'Asie. L'Union européenne et la Chine, talonnée par la puissance montante qu'est l'Inde, sont les nouveaux adversaires économiques déclarés des USA à qui il faut couper les vannes du pétrole. En juin 2002, Bush-fils a, dans un son discours de West Point, donné les grandes lignes de la nouvelle politique sécuritaire américaine post-11 septembre. Il est, désormais et clairement signifié, que «l'Amérique dispose et entend garder des forces militaires allant au-delà de toute rivalité» et cela «commence par un engagement fondamental à vouloir préserver un monde unipolaire au sein duquel les Etats-Unis demeureront sans rivaux». Un message qui signifie l'emploi de la méthode dure pour asseoir la vision américaine outrepassant l'autorisation préalable du Conseil de sécurité de l'ONU. Après l'invasion de l'Afghanistan, en octobre 2001, qui a consacré la fin du règne des talibans, protecteurs d'Al Qaîda, fruit de la mise sur pied de la coalition militaire internationale, les USA sont passés à un autre stade en détruisant le régime de Saddam Hussein et mettant à genoux cet Irak menaçant pour les intérêts américains et politiquement rebelle sans s'ingénier à tisser une coalition militaire internationale. Les USA veulent agir vite. Et pour éviter de s'attirer directement les foudres du monde arabe, Israël est le client politique tout trouvé pour les suppléer dans leur tâche guerrière. Ce fut le cas dans la récente guerre contre le Liban. Dans tous les mouvements des troupes américaines, il se dégage une odeur de pétrodollars. Les pays arabes du Golfe recèlent quelque 65% des réserves mondiales de pétrole, les nouvelles Républiques de l'Asie centrale voisines, issues de la chute de l'Urss renferment, quant à elles, 15% des réserves mondiales. De quoi donner des idées à G.W.Bush et son staff qui, en plus de prendre les destinées de l'Amérique, sont les gérants de grands groupes financiers et pétroliers. La grande désillusion du duo Amérique-Israël au Liban est le premier grand échec de la matérialisation de la nouvelle vision américaine qui a fait du projet le Grand Moyen-Orient, la seconde étape de la stratégie d'instauration du nouvel ordre mondial, après la mise en échec du rival bloc de l'Est. Entre ces deux grands événements de l'histoire moderne, un autre bloc a fait irruption dans le monde: le monde islamiste mené par la locomotive, présumée nucléaire, iranienne.