De notre correspondant à Constantine A. Lemili à la Seaco, employeur et partenaire social ont signé au cours de la matinée de jeudi dernier une convention collective. La cérémonie s'est déroulée dans un cadre convivial, en présence de l'ensemble des représentants de l'administration et des travailleurs. Avec la signature de ce document, logiquement toutes les difficultés rencontrées, jusque-là, par les deux parties se gommeront d'elles-mêmes, dans la mesure où il contiendra les droits et obligations de chacune d'elles. Il y a donc lieu de s'arrêter quelque peu sur l'importance de l'événement et sur le fonctionnement d'une entreprise, traversée depuis quelques semaines par un malaise latent, quoique indéfinissable en réalité, car n'étant pas directement lié à la situation sociale des travailleurs, mais plutôt, comme ne manquent pas de le laisser entendre certains responsables, à une opération de déstabilisation qui n'aurait pas d'explication rationnelle et/ou tangible. En attendant une probable révision ou des amendements ponctuels, compte tenu de la conjoncture socio économique, «1 459 travailleurs vont bénéficier de dispositions appelées à améliorer très nettement leur situation», nous dira Ali Sid, président du conseil d'administration..Auparavant, les délégués des travailleurs, en présence du représentant de la Centrale syndicale, président de la Fédération de branches, se sont félicités de «la signature de cette convention, en ce sens qu'elle constitue par rapport à leur carrière un bond de deux catégories supplémentaires, ce qui devrait permettre à chacun de bénéficier d'un gain de près de 60% sur le salaire, avec effet rétroactif à partir de juillet 2009». M. Ali Sid a toutefois tenu à préciser et surtout à tempérer les propos des syndicalistes, en soulignant que sur l'ensemble de la masse salariale, «l'impact ne dépasserait pas 6 à 7%», ajoutant en réponse à notre question d'achat de paix sociale qu'«il ne s'agit pas d'anticiper sur une quelconque tension à venir. Loin s'en faut. La convention collective est une étape dans le processus de développement de toute entreprise organisée et un acte ordinaire, parce qu'il relève de la réglementation». Pour le directeur général de la SEACO, M. Valin, celui-ci voit en «la signature de la convention, outre un progrès venant parachever un processus de développement et de négociations avec le partenaire social, une étape majeure dans la vie de l'entreprise et une mission entamée depuis deux ans. Il restera évidemment d'autres étapes qui auront leur importance à l'avenir». Enfin, M. Bachir Azzouz, dépêché par la Centrale syndicale et représentant de la fédération concernée, s'est dit «très rassuré de la conclusion d'un acquis appelé à asseoir définitivement la stabilité de l'entreprise et lui conférer la sérénité voulue, à même de matérialiser l'ensemble des objectifs et programmes tracés pour son avenir ainsi que celui de centaines de travailleurs». Sur les remous que vit l'Union de wilaya UGTA de Constantine et auxquels le secrétaire général semble rester sourd, notre interlocuteur estimera que «la décision prise par Sidi Saïd, suspendant le secrétaire de wilaya, n'est pas à discuter… Oserait-on remettre en cause une mesure prise par le secrétaire général ?»