Des fonctionnaires relevant des corps communs ont observé hier un rassemblement devant le ministère de la Justice, réclamant l'alignement de leur régime indemnitaire sur celui des greffiers, lesquels ont bénéficié d'une augmentation de 80%. Ils étaient quelques dizaines, représentant les 36 cours et tribunaux existant à travers le territoire national, à avoir répondu à l'appel de leurs délégués. Les fonctionnaires concernés par cette mobilisation sont des greffiers, des commis greffiers, des informaticiens, des statisticiens, des agents d'entretien et de sécurité, des archivistes… Cette revendication avait été à l'origine de nombreux sit-in organisés dans certaines wilayas. Pour faire valoir leurs revendications auprès de leur tutelle, les fonctionnaires contestataires ont décidé hier d'unir leurs voix à travers le sit-in organisé devant le siège du département de Tayeb Belaïz. «Comment accepter qu'un commis greffier, avec à peine un niveau de terminale, perçoive le même salaire qu'un ingénieur en informatique qui a un bac + 5, et que le greffier, qui n'a que le bac comme niveau, perçoive un peu plus ?» s'interroge l'un des fonctionnaires ayant répondu à l'appel. Et à un autre d'intervenir pour expliquer que les greffiers ont bénéficié d'un rappel de 600 0000 DA contrairement aux autres corps de la justice, lesquels «ont autant souffert durant la période de terrorisme». Un informaticien intervient à son tour pour expliquer que «les corps communs sont un partenaire important dans le processus de réformes du secteur et dans la perspective de sa modernisation. Ce sont les informaticiens et les ingénieurs qui assurent les applications informatiques et ce qui est appelé ici le réseau judiciaire national. Alors, on ne comprend pas comment ceux qui utilisent ce système soient mieux payés que ceux qui le conçoivent ?» Aussi ces employés, qui s'estiment lésés, demandent-ils que justice leur soit rendue dans un secteur censé être consacré à «la justice». D'autres revendications ont trait à l'amélioration des conditions de travail des fonctionnaires, la revalorisation des grades de chauffeur, appariteur, contractuel… relevant des corps communs. Les délégués des travailleurs devaient être reçus en fin de matinée au ministère de la Justice. M. C.