Des chaleurs intenses, suffocantes, insupportables ont caractérisé ce début du mois sacré. Avec ces pics de chaleur, la situation devient infernale pour les jeûneurs. «Il paraît qu'il y a eu des canicules pareilles dans les années 30 et 40, mais notre génération n'a jamais vécu une telle chaleur. Le problème, c'est qu'elle a [chaleur] coïncidé avec le Ramadhan. Chose difficile pour nous, les femmes», nous dira une quinquagénaire rencontrée au marché en train de faire ses courses. Lui emboîtant le pas, une femme d'une quarantaine d'années précisera : «Le plus difficile, c'est la préparation des repas, puisque la plus grande partie de la journée nous la passons dans la cuisine. C'est un vrai enfer.» De son côté, un vendeur de fruits et légumes a soutenu que «l'intensité de cette chaleur est tout à fait normale, juste qu'elle influe doublement sur le moral des jeûneurs». Un chauffeur de taxi, quant à lui, a assuré que ce n'est pas encore la fin de l'été, il reste encore plus d'une quinzaine de jours. Et d'ajouter, avec confiance, que «la première quinzaine du mois de septembre est toujours chaude et suffocante, mais qu'au cours de la deuxième partie du mois, la température baissera et la fraîcheur s'installera». Cela dit, les catégories les plus vulnérables face à cette canicule, en dehors des enfants, sont les personnes du troisième âge et celles atteintes de maladies chroniques. Ces dernières doivent faire très attention à leur santé en prenant leurs médicaments et en équilibrant leur alimentation. Sur ce point, un septuagénaire hypertendu, rencontré à l'entrée du CHU Mustapha Bacha, a fait savoir qu'il a passé la nuit sous perfusion au service des urgences et ce, à cause de la chaleur. «Mon médecin m'a interdit de jeûner, mais je n'ai pas pris les choses au sérieux. De ce fait, je n'ai ni pris mon traitement ni respecté mon régime alimentaire. Et voilà le résultat : une chute de tension et une nuit à l'hôpital», dira-t-il avec une faible voix. Pour ces premiers jours du jeûne, l'eau, les boissons gazeuses, les sodas et autres jus de fruits ont été consommés en grandes quantités pour étancher une soif d'une grande ténacité. Par contre, les jeûneurs prient Dieu pour que la température soit plus douce pour les prochains jours afin de passer ce mois sacré sous une température plus clémente… N. B.