Les travailleurs des Sociétés de distribution d'électricité et de gaz (SDE), relevant du groupe Sonelgaz, sont déterminés à obtenir la satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles qu'ils considèrent légitimes. Ils ont manifesté leur ras-le-bol en organisant, hier, une journée de protestation largement suivie à travers le territoire national, selon des contestataires rencontrés à l'agence de Ruisseau, une des plus importantes de la wilaya d'Alger. Ces derniers affirmeront que dans le cas où la direction générale ne manifesterait aucun signe de bonne volonté pour engager des négociations, un préavis de grève sera déposé. Une responsable de cette agence soulignera : «Toutes nos doléances sont volontairement ignorées et, pourtant, nous ne demandons pas l'impossible, mais simplement une révision de la grille des salaires, un plan de carrière et de travailler dans de meilleures conditions.» Cette responsable, qui a à son actif vingt-cinq années de service au sein de l'agence, expliquera : «L'administration refuse le dialogue et ne répond que par des intimidations.» Non sans rappeler que leur responsable syndical a oublié sa véritable mission et affiche sans état d'âme sa prise de position en faveur de la direction : «C'est pourquoi nous avons décidé à l'unanimité de lui retirer notre confiance. Nous allons désigner d'un commun accord nos représentants. En clair : créer un syndicat autonome et non pas un syndicat à la solde de la direction générale. Nous cherchons aussi un interlocuteur fiable et non pas des émissaires qui n'ont aucune connaissance des véritables problèmes que vit l'ensemble du personnel, comme ce fut le cas auparavant quand l'administration a daigné déléguer un vis-à-vis.» D'autres cadres ont insisté à donner leur avis : «C'est comme si la direction a cherché à entretenir la situation de pourrissement dans laquelle nous nous trouvons.» Pour eux, il est temps que les choses changent. Pour cela, ils déclarent : «L'une des priorités de nos revendications est la révision de la grille des salaires, suivie de l'amélioration des conditions de travail.» Les contestataires préciseront toutefois que les services d'intervention sur le terrain n'ont pas observé de débrayage dans le but d'assurer le service dépannage. Ils attendent la suite que réservera la direction générale à ce mouvement de protestation. Z. A.