Le tribunal correctionnel de Sidi M'hamed (Alger) a reporté, mercredi, au 13 avril en cours l'affaire des deux ex Présidents directeurs généraux du port d'Alger et des 19 autres accusés d'association de malfaiteurs et de conclusion de contrat contraire aux dispositions législatives et réglementaires pour l'octroi d'avantages injustifiés à autrui. Selon Me Chaïb Sadek, un des avocats de la défense, les faits remontent à 2010 lorsque l'ex Président directeur général du port d'Alger, son prédécesseur ainsi que des fonctionnaires ontété arrêtés pour avoir accordé, sans autorisation, des exemptions de taxes publiques à des sociétés privées de chargement et de déchargement. L'affaire a éclaté suite à une plainte déposée par un propriétaire d'une société privée de transport qui a reçu des mises en demeure pour faire sortir son matériel du port, a-t-il indiqué, précisant que la plainte porte sur la gestion douteuse du port, la dilapidation des fonds publics et des sociétés privées qui travaillent illégalement avec des autorisations obtenues contre des sommes d'argent. Interrogé sur ces sociétés qui activent au sein du port sans autorisation légale, l'ex PDG, principal accusé dans l'affaire a précisé que le port a bénéficié, suite à l'ouverture sur le marché extérieur qu'a connue le pays, de matériels et de mécanismes modernes en matière de chargement et de déchargement des navires qui accostent au port d'Alger. Il a également indiqué que son administration a fait face à une demande croissante et incessante des conteneurs, notamment après l'ouverture sur l'économie de marché, ce qui l'avait incité à autoriser aux sociétés privées le chargement au niveau du port. Toutefois, les investigations ont établi que la plupart des équipements de chargement et de déchargement ne répondaient pas aux conditions requises.