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Le contrôle de la qualité des produits de consommation s'intensifie Un laboratoire national d'essai viendra bientôt renforcer les structures existantes
Photo : Riad Par Salah Benreguia Avec l'ouverture du marché algérien aux échanges commerciaux intervenus à travers les différents accords signés notamment avec l'UE et son entrée à la Grande Zone arabe de libre-échange (GZALE), les pouvoirs publics accordent un intérêt grandissant et particulier à la protection du consommateur. C'est ainsi qu'un ensemble de mesures ont été décidées dans le cadre du développement de la politique nationale de la qualité parmi lesquelles le renforcement de l'outil analytique.Lors d'une récente visite d'inspection dans la wilaya de Boumerdès, le ministre du Commerce a indiqué que depuis les mesures prises au dernier Conseil des ministres, les opérations de contrôle sont mieux organisées, renforcées et orientées. 7 000 agents de contrôle seront recrutés d'ici 2014, dont 5 000 d'ici à 2012 et 1 000 déjà sont en poste. Le personnel est soumis à une formation sur les nouvelles technologies. «Cette année, nous avons introduit de nouveaux outils de contrôle, dont les valisettes portables et les appareils détecteurs de la radioactivité au niveau des frontières. 95 circonscriptions seront aussi créées sur le territoire national pour permettre aux contrôleurs de se rapprocher davantage du consommateur», a indiqué le ministre du Commerce, Mustapha Benbada. Le gouvernement s'est également attelé à mettre en place un programme ambitieux de réalisation et de développement des laboratoires de contrôle de la qualité répartis à travers le territoire national. Et la réalisation, la gestion et l'exploitation de ces structures ont été confiées au Centre algérien du contrôle de la qualité et de l'emballage (CACQE), relevant du ministère du Commerce. Ce centre chapeaute divers laboratoires, parmi lesquels 13 sont issus du programme Hauts Plateaux et spécial Sud. En plus de ces laboratoires ainsi que ceux déjà réalisés dans plusieurs wilayas du pays, le ministère du Commerce compte vraisemblablement faire un saut qualitatif dans la réalisation de ce genre de structures. En clair, le département de Benbada compte achever incessamment la réalisation du Laboratoire national d'essai (LNE) au niveau de la nouvelle ville de Sidi Abdallah. Selon le directeur général du CACQE, M. Abad, ce laboratoire, unique dans son genre sur tout le continent africain, compte «ratisser large» en termes de contrôle de produits. En effet, pratiquement tous les produits seront passés sous la loupe de ce laboratoire, conçu aux normes internationales. L'autre nouveauté, selon M. Abad, est que le ministère du Commerce a décidé récemment la décentralisation des projets de réalisation des laboratoires au profit des walis. Cette décision a pour but de faciliter les opérations de réalisation et de suivi et de procéder ainsi à l'exécution des différents programmes dans les temps. «Le centre, en vue d'une meilleure gestion des projets mis à sa charge, a procédé à la réorganisation de ses structures en vue de respecter les délais impartis aux différents programmes. Dans cet esprit, une redistribution des rôles a été effectuée tant au niveau central qu'au niveau des régions abritant des projets de laboratoires», a précisé M. Abad. Au volet coopération, des partenariats ont été également signés avec d'autres organismes étrangers. On peut citer ceux établis avec l'Union européenne, tels que le projet Facico (formation des cadres dans le programme - commerce international Genèse, évolution et développement des instruments juridiques du commerce international) et le projet P3A (programme d'appui à l'accord d'association). Au niveau national, certains laboratoires ont été inscrits pour l'accréditation avec Algerac, le seul organisme algérien spécialisé dans l'accréditation. Ce genre d'accords fait bénéficier le CACQE de l'expérience des établissements étrangers. Une expérience qui sera, en effet, un atout considérable pour les différentes activités et missions qu'il exerce. Parmi ces missions, le CACQE procède au contrôle analytique des produits (alimentaires et industriels), à la recherche appliquée relative au contrôle et à l'amélioration de la qualité des biens et services. L'assistance et le soutien aux opérateurs économiques, l'information, la communication des consommateurs et la veille réglementaire et normative figurent également parmi les missions de ce centre.
13 501 échantillons analysés en 2010 S'agissant, par ailleurs, du bilan des activités du Centre algérien du contrôle de la qualité, durant toute l'année 2010, il a été analysé, selon les chiffres de Djamel Abad, 13 501 échantillons. 5 629 échantillons, soit 41,6%, sont analysés en microbiologie avec 1511 produits non conformes (soit 27%). La même source nous a indiqué que 7 812 échantillons ont été analysés en physicochimie avec 1 593 produits non conformes (soit 20%). Pour les analyses répressives, sur les 12 218 échantillons analysés, 4 652 ont été pris en charge en microbiologie avec un taux de non-conformité de 27% et 7 566 échantillons sont passés sous la loupe de ce centre en physico-chimie avec un taux de conformité de 20%. «En comparaison avec 2009, le taux de non-conformité a baissé durant l'année 2010 de 0,3% pour la microbiologie et de 10% pour le physicochimie», ajoute M. Abad. Le bilan du CACQE pour le compte de l'exercice écoulé fait ressortir que les taux de non-conformité les plus élevés, et cela par ordre croissant, concernent les huiles animales et végétales, le lait et les produits laitiers, les produits céréaliers, les eaux et boissons, les viandes et dérivés ainsi que les plats cuisinés. Cette liste fait partie de la catégorie des analyses microbiologiques. Pour ce qui est de l'analyse physico-chimique, les taux de non-conformité les plus élevés et par ordre croissant concernent les produits céréaliers, les eaux et boissons, les conserves, les laits et produits laitiers, les huiles animales et végétales, les viandes et dérivés, les vinaigres et produits d'assaisonnement ainsi que les appareils électro-domestiques. Le premier responsable du CACQE nous a fait savoir que, concernant le volet emballage, les actions réalisées ont trait notamment à la mise en œuvre d'une banque de données sur les opérateurs économiques agissant dans la filière emballage et la mise en place de la liste de laboratoires habilités à effectuer des analyses et essais des emballages primaires.