Photo : M. Hacène Par Ziad Abdelhadi Quatre nouvelles variétés, dont trois de blé dur et une de blé tendre, vont être mises à la disposition des céréaliculteurs. Ainsi, le nombre de variétés de céréales homologuées et autorisées à la production et à la commercialisation va s'élever à 107. Une initiative qui s'inscrit dans le cadre du programme d'amélioration du matériel végétal mis en exécution depuis vingt ans par l'Institut technique des grandes cultures (ITGC). Selon Zeghouane Omar, directeur de l'ITGC et vice-président du Conseil national interprofessionnel des céréales, qui s'exprimait en marge d'une journée porte ouverte organisée jeudi dernier au niveau de la ferme de démonstration et de production de semences de Oued Smar (W. Alger). Ces quatre nouvelles variétés sont l'aboutissement d'un long processus d'essai dans les stations d'expérimentation réparties sur toute la partie nord du pays et sous la tutelle de l'ITGC. «Ces quatre nouvelles variétés ont pour caractéristiques une bonne stabilité, possèdent un potentiel de production élevé», a indiqué M. Zeghouane. «Elles ont cet avantage de s'adapter à différents sols et résistent aux maladies», a-t-il précisé, rappelant que les multiples expérimentations «ont montré qu'il est possible d'accroître sensiblement le rendement à l'hectare en utilisant des variétés à haut potentiel de rendement adaptées aux conditions locales. Les nouvelles variétés introduites sont en mesures de donner entière satisfaction». A la question de savoir si le déficit en pluviométrie n'allait pas affecter la production céréalière, M. Zeghouane a répondu : «La situation actuelle qui prévaut à l'Ouest n'est pas irréversible. Il suffit qu'il pleuve dans les prochains jours pour que la phase de croissance du jeune épi poursuive son évolution.» Mais dans le cas où le déficit hydrique persisterait à un moment sensible de la plante, quelle serait l'alternative la mieux appropriée ? «La meilleure alternative, c'est l'apport en eau, c'est-à-dire procéder à une irrigation d'appoint. Le ministère des ressources en eau a instruit l'Agence national des barrages à procéder à des lâchers pour permettre aux céréaliculteurs, dans le cas où la pluviométrie de printemps nécessaire à la croissance ne serait pas au rendez-vous, d'irriguer leur champ de blé», a-t-il souligné. A noter qu'avant l'introduction des 4 nouvelles variétés de céréales, sur les 103 homologuées et autorisées à la production et à la commercialisation, 32 sont de blé dur, 26 de blé tendre, 23 d'orge, 11 d'avoine et 11 de triticale (croisement de blé et de seigle). Rappelons enfin que les dernières importations de semences remontent à 1994.