Photo : Riad De notre envoyé spécial à Londres Salah Benreguia En Angleterre, organiser une rencontre d'affaires au sein même du House of Lords (l`équivalent du Sénat en Algérie) consacrée à notre pays, reflète à quel degré les Britanniques s`intéressent au marché algérien. En ces temps de crise politique dans certains pays arabes, et des plans d`austérité décidés par les pays européens, à l`instar de celui mis en œuvre, cette année, par le nouveau gouvernement britannique du néo-conservateur David Cameron, afficher un intérêt particulier aux opportunités d`investissement qu`offre le marché algérien, est un signal fort émis par le pays de Sa Majesté. En effet, les Britanniques (représentants du Parlement et businessman), lors d`une rencontre organisée lundi dernier dans l`après-midi par le Conseil d'affaires algéro-britannique (ABBC), estiment, à l`unanimité, que «Algeria is open for business» ou «l'Algérie est ouverte à l'investissement». Cette rencontre dédiée aux opportunités d`investissement qu`offre le marché algérien a vu la participation de près d`une centaine de délégués et hommes d'affaires britanniques. Après l`allocution du sénateur Waverley qui a mis en valeur l'importance pour les compagnies britanniques de s'impliquer dans un marché émergent et surtout «d'exploiter les potentialités offertes par l'Algérie dans des domaines autres que l'énergie, traditionnellement connu des Britanniques», le ministre délégué au sein du Forgien and Commonwealth Office (ministère des Affaires étrangères), Lord Howell a fait savoir que «la rencontre d`aujourd'hui est une occasion pour les deux pays de consolider davantage leurs relations bilatérales. Le principal défi est de faire connaître aux hommes d`affaires britanniques les principales opportunités et les avantages qu`offre le marché algérien». Et d`ajouter que «l`Algérie doit avoir une politique de promotion de son économie, afin d`attirer davantage les investissements étrangers». «Nous sommes persuadés que les relations commerciales vont se développer davantage. Pour preuve, les exportations britanniques en Algérie ont augmenté de 87% durant les quatre premiers mois de l`année en cours», estime la même source. L'ambassadeur d'Algérie en Grande-Bretagne a sérié, quant à lui, les multiples chantiers mis en œuvre dans le cadre des différents plans quinquennaux, notamment le dernier qui est doté d'une enveloppe financière de 286 milliards. A ce propos, M. Amar Abba a invité les hommes d`affaires de ce pays de contribuer davantage au développement, tous azimuts, de notre économie en prenant notamment part aux projets multisectoriels inscrits dans ledit plan. Mettant en valeur les excellentes relations diplomatiques et politiques entre les deux pays, l`ambassadeur algérien à Londres a indiqué que les échanges commerciaux entre l'Algérie et la Grande-Bretagne avaient atteint en 2010 plus de 2 milliards de dollars, dont 1,260 milliard de dollars d'exportations algériennes et 771 millions de dollars d'importations. Et de ce fait, la Grande-Bretagne a été classée 13e client de l'Algérie et aussi son 13e fournisseur.