De notre correspondant à Tlemcen Amira Bensabeur A l'extrême ouest de Tlemcen, les spécialistes tirent la sonnette d'alarme. Le nombre important de moustiques signalés au niveau de la zone humide de Dayet El Ferd et au barrage de Magoura peut engendrer l'irréparable si les autorités compétentes ne réagissent pas. Les populations de ces régions sont menacées par la leishmaniose, qui a fait ravage, pour rappel, en 2006. «C'est une des maladies réémergentes qui progresse chaque année en raison du réchauffement climatique. On estime que 10% des chiens sont déjà contaminés dans la région», expliquent des médecins. Et le moustique est le vecteur potentiel du virus de la leishmaniose. Or, les communes n'ont pas effectué les opérations de démoustication et les élus de l'extrême ouest qui compte huit communes n'ont pris aucune décision, alors qu'ils sont les premiers concernés.Pourtant, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a souligné que la leishmaniose fait partie des maladies prioritaires étant donné qu'elle touche environ 15 millions de personnes par an.A Tlemcen, la leishmaniose est endémique dans toute la région, elle se transmet par la piqûre d'un petit moustique, le phlébotome, très répandu dans ce territoire, qui apparaît dès que le climat s'adoucit, commence à sévir avec les premiers beaux jours et disparaît aux premiers frimas. Les spécialistes interrogés affirment que cette pathologie est une maladie parasitaire canine grave, elle est souvent fatale pour le chien et transmissible à l'homme. Par ailleurs, la région de l'extrême ouest connaît, depuis plus d'un mois, une épidémie de conjonctivite qui fait ravage. Des milliers de cas sont enregistrés. Quotidiennement, le service d'ophtalmologie de l'hôpital de Sebdou est investi par des patients aux yeux rougis et infectés. La Direction de la santé de la wilaya de Tlemcen doit réagir en mobilisant son personnel pour face à ces deux pandémies.