Entre le secteur de l'agriculture et l'industrie de transformation de produits agricoles devrait exister une articulation dans l'objectif de trouver des débouchés aux excédents de production et de diminuer les importations de produits alimentaires. Un joint venture autant nécessaire qu'impératif dans l'esprit des agriculteurs et des industriels. A ces fins, le ministère de l'agriculture et celui de l'industrie comptent installer dans les semaines à venir un comité de concertation. C'est ce qu'a annoncé M. Fouad Chehat, directeur général de l'Institut national de la recherche agronomique et expert dans le domaine, qui était hier l'invité du centre de presse de Algéria-Invest. Pour M Chehat, il devient important de renforcer l'articulation industrie/agriculture. «Un renforcement autant bénéfique pour les producteurs et les industriels ainsi qu'à l'Etat. L'agriculture assurée de voir sa production entièrement vendu ; l'industriel à l'abri d'un déficit de matière première agricole» a expliqué le D-g de l'INRA. Et d'ajouter : «Il est utile de voir s'installer une totale synergie entre les deux secteurs si l'on veut voir notre facture d'importation diminuer et lever cet autre défi celui de la sécurité alimentaire». Sur ce dernier point le D-g de l'INRA a avancé «elle peut être atteinte à moyen terme à condition d'améliorer sensiblement nos rendements». Ce qui est, selon l'invité du forum réalisable et d'arguer : «il suffit de donner à la recherche et à l'appui technique les moyens adéquats». Il rappelle au passage que le secteur de l'agriculture est en proie à un grand déficit en matière d'encadrement. «Il est (ndlr encadrement) largement insuffisant c'est pourquoi la tutelle doit se pencher sur cette problématique». Toujours au sujet de l'amélioration de la production et comment lui assurer des débouchés, Chehat a rappelé à l'assistance que l'installation des comités interprofessionnels s'inscrit dans cette démarche. Il dira à ce titre que «leur mise en place a commencé à donner des résultats sur le terrain notamment chez les productions stratégiques comme le lait et les céréales». Le D-g a aussi cité les avantages du crédit «Ettahdi» qui, lui aussi, s'inscrit dans la stratégie d'accroissement de la production, puisque les investisseurs bénéficient d'un prêt de 10 millions de DA à l'hectare et également les industriels, puisque « Ettahdi» vise à fédérer les agriculteurs et les opérateurs. Soulignons enfin que Chehat a saisi l'occasion de son passage au forum pour lancer un appel à la communauté scientifique pour contribuer un peu plus à l'essor d'un secteur aussi vital que stratégique. Z. A.