Une bouffée d'oxygène pour les assurés sociaux qui n'auront plus à débourser intégralement le montant de leur ordonnance médicale. C'est la signification de la généralisation du système du tiers payant qui, jusqu'au début du mois d'août dernier, ne profitait qu'aux retraités et aux personnes atteintes de maladies chroniques. Il ne reste désormais au malade qu'à s'acquitter des 20 % à sa charge et du tarif de référence quand il y a lieu. Il se retrouve en effet déchargé de ce qui était une pénible corvée pour lui, comme se déplacer à la CNAS pour le remboursement des frais médicaux et s'astreindre aux autres contraintes qui y sont liées. À l'assuré, il suffit maintenant de présenter la carte Chifa dans n'importe quelle officine de la wilaya de résidence pour se procurer, à son profit ou à ses ayants droit, les médicaments prescrits. Il reste toutefois à lever quelques appréhensions exprimées par les citoyens n'ayant pas suffisamment assimilé le principe, notamment à propos des contrôles. Nombreux sont-ils à ignorer que seules les ordonnances dépassant le plafond de 2.000 DA donnent lieu à un contrôle, ou que lorsque plus d'une est présentée dans le mois, les malades chroniques y faisant la seule exception. Une telle sensibilisation par les soins des services de sécurité sociale ne semble pas encore au point, alors qu'elle aurait dû précéder la mise en œuvre de la nouvelle mesure. Il est permis de penser que la communication, là encore, fait défaut. En fait, la généralisation et la vulgarisation de la carte Chifa faciliterait grandement le processus de soins des assurés sociaux, en accédant immédiatement aux médicaments qui leur sont prescrits. Pour les pharmaciens, il y a là certes un surcroît considérable de paperasse à remplir à mesure que la carte Chifa se généralise. Mais ils y gagnent beaucoup, en vérité, puisque les nouvelles facilitations leur permettront d'accroître notablement leur chiffre d'affaires. R. M.