Photo : S. Zoheir Par Samira Imadalou A la veille de la réunion tripartite gouvernement-UGTA-patronat, la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA) monte au créneau et dénonce le retard accusé dans le rééchelonnement des dettes des entreprises. Réunis samedi dernier en conseil national, les membres de la CIPA ont relevé de nombreux dysfonctionnements dans la gestion des dossiers économiques. «Les griefs de la CIPA ont porté sur l'absence de vision et de stratégie économique, la non-exécution des réformes annoncées depuis plusieurs années pour la PME-PMI », indique la CIPA, dans un communiqué adressé hier à notre rédaction. Parmi les questions débattues lors de cette réunion, figure le rééchelonnement des dettes des entreprises en difficulté. Pour la CIPA, la prise en charge de ce dossier «paraît mal engagée». Et ce, du fait «de l'absence de concertation et de consultation des partenaires sociaux». La CIPA s'interroge, dans le même sillage, sur la mise en œuvre des recommandations de la tripartite du 28 mai dernier et sur l'avenir réservé à l'appareil productif devant la propagation de l'informel, les lenteurs démocratiques et le laxisme au niveau du contrôle des importations. Affichant son souhait de voir le capital industriel sauvegardé, la CIPA poursuit dans ledit communiqué : «Sa (ndlr le capital industriel) remise en route reste extrêmement attractive sur le plan économique et social.» Cependant, il y a lieu d'assurer certaines conditions. Il s'agit principalement de la mise à niveau financière, technologique et managériale de ce capital. Sur le plan social, la CIPA dit ne pas être opposée à l'amélioration du pouvoir d'achat et la revalorisation des pensions et retraites, des points qui seront abordés lors de la prochaine tripartite. La Confédération soutient également le retrait de l'impôt sur le revenu global (IRG) sur les salaires et la mise en place d'un mécanisme «ferme» de contrôle de l'importation des produits finis destinés à la revente en l'état. Quelles réponses réservera le gouvernement à toutes ces doléances ?