Les syndicats autonomes de l'Education nationale se mobilisent activement pour la réussite du mouvement de grève prévu à partir du 10 octobre prochain. Au moins six organisations sont d'ores et déjà prêtes à faire front commun face au ministère de tutelle, pour dénoncer les retards accusés dans la prise en charge des doléances des travailleurs des différents corps du secteur. Les six organisations sont le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), l'Union nationale des personnels de l'Education et de la formation (Unpef), le Syndicat national des travailleurs de l'Education (Snte), le Conseil des lycées d'Algérie (Cla) et la Coordination nationale des adjoints de l'Education (Cnae). Toutes les six se sont mises d'accord pour la date du 10 octobre pour enclencher l'action protestataire. Toutefois, seuls les adjoints de l'Education ont opté, présentement, pour la grève illimitée. Le Snapest, quant à lui, dans un communiqué rendu public samedi, a annoncé une grève d'une semaine, mais celle-ci pourrait se renouveler en cas de non-respect, par le ministère, des engagements pris dans le cadre de la commission mixte, prévient-il. Le Cla, lui aussi, a rendu public un communiqué où il annonce officiellement son adhésion au mouvement, mais seulement pour trois jours par semaine. Les autres syndicats n'ont pas encore fait part de la forme qu'ils comptent adopter, mais une chose est sûre, le choix de la grève est irréversible. Les syndicats contestataires plaident pour une révision du statut particulier des travailleurs de l'Education nationale, une révision du statut particulier et une levée effective du monopole de la Centrale syndicale Ugta sur les œuvres sociales. D'autres questions, en relation avec les possibilités de promotion et de progression de carrière, la formation continue des enseignants, la reclassification…et autres sont aussi au menu. Les enseignants contractuels, de leur côté, ne lâchent pas prise. Dimanche dernier, ils ont renouvelé leur sit-in devant le siège du ministère de l'Education nationale, sis au Ruisseau (Alger), et essayé de s'introduire de force pour rencontrer le directeur des fonctionnaires, Mohamed Boukhetta, ancien syndicaliste du Cla. Après avoir échoué dans leur tentative de rencontrer ce responsable, qui est aussi conseiller du ministre, ils se sont déplacés au Palais du gouvernement et ont été reçus par un autre responsable qui leur a assuré que leur dossier est à l'étude au niveau du Premier ministère. Ils attendent alors pour voir sans renoncer à la protestation. Ils sont environ 3 000 enseignants contractuels à réclamer leur droit d'être intégrés et titularisés dans leurs postes qu'ils occupent depuis plusieurs années. Ils maintiendront la pression jusqu'à satisfaction de leur revendication, disent-ils, quoique les chances de leur intégration restent minimes. K. M.