L'Algérie devrait présenter son deuxième rapport d'étape sur la mise en œuvre du programme d'action national sur la gouvernance lors du prochain Sommet du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP), prévu fin janvier 2012, à Addis Abeba en Ethiopie. Les deux dernières années, qui seront incluses dans le rapport d'étape, ont été marquées par l'engagement de profondes réformes en Algérie et l'ouverture de plusieurs chantiers dans les domaines économique et social.En 2009, à l'occasion du Sommet du Forum du MAEP, à Addis Abeba, l'Algérie avait présenté un premier rapport d'étape sur la mise en œuvre de son programme national d'action. Une trentaine de pays ont adhéré au MAEP de manière volontaire, et chaque pays adhérent présente un rapport qui est évalué par un panel d'experts. Pour le ministre délégué, chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, cité par l'APS, une nouvelle gouvernance dans les pays africains s'imposait pour relever les défis d'un développement équilibré. Messahel s'exprimait sur des points focaux sectoriels concernant la société civile à l'ouverture de la rencontre, tenue à Alger. Le ministre a estimé que la vision du développement portée par le Nepad pose l'exigence d'une nouvelle gouvernance en tant que vecteur essentiel, pour relever les enjeux d'un développement soutenu, équilibré et inclusif, relevant qu'il s'agissait d'une gouvernance rénovée et multidimensionnelle qui couvre les aspects politique, économique et d'entreprise, ainsi que le volet socioéconomique du développement. Le MAEP contribue à la promotion, par les Africains eux-mêmes, de cette vision du développement. Sur le plan opérationnel, le MAEP a mis au point des indicateurs et un questionnaire exhaustif qui servent de base au processus d'évaluation de la gouvernance dans les pays participants. Selon Messahel, un des grands mérites de cette approche est qu'elle fournit aux pays l'occasion de conduire périodiquement des autoévaluations approfondies, suivant une méthode participative, contribuant, ainsi, à consolider la pratique démocratique. Depuis quelques années, des missions d'experts africains, sous la conduite d'un panel d'éminentes personnalités, sont organisées, et leurs conclusions sont confrontées à celles de l'autoévaluation pour permettre au forum des chefs d'Etat d'identifier, non seulement les bonnes pratiques, mais aussi les insuffisances en vue de formuler des recommandations à prendre en charge par les pays concernés dans le cadre de leurs programmes d'action respectifs. La pertinence et l'utilité du MAEP se vérifient à chaque session du forum des chefs d'Etat, note le ministre délégué, chargé des Affaires maghrébines et africaines. Et d'ajouter que ce mécanisme s'est imposé comme un instrument crédible de dialogue, d'échange et de soutien aux efforts nationaux en matière de gouvernance. Messahel a rappelé que l'Algérie a été parmi les tout premiers pays à mener à bien un processus d'évaluation, dont le rapport avait été présenté par le président de la République au Sommet du Forum du MAEP, à Accra, le 1er juillet 2007. Y. S.