Cette formation, après sa première sortie historique lors des 29es Jeux olympiques à Pékin, un véritable «baptême du feu» pour l'équipe féminine algérienne de volley-ball, s'est révélée au grand public mondial. Elle a découvert, à l'occasion, les sensations du haut niveau en se frottant au gotha mondial de la balle au filet. Cette historique participation du volley-ball algérien à l'un des plus grands évènements sportifs planétaires, a marqué non seulement le passage d'une génération de joueuses qui a prouvé son potentiel au niveau régional et continental, mais a récompensé également les efforts fournis durant plus de quatre ans, une longue période de formation de l'équipe. Le travail de longue haleine effectué depuis quatre années a donné ses fruits lors du tournoi de Blida, qualificatif aux JO de Pékin, où les Algériennes ont remporté haut la main ce tournoi, un titre synonyme d'une qualification olympique amplement méritée. Pour leur première participation à l'autre épreuve de dimension mondiale - l'épreuve du mondial du Japon - les volleyeuses Algériennes (15e rang FIVB) avaient comme objectif de faire mieux que lors des 29e jeux olympiques de Pékin 2008. Les filles ont obtenu une victoire sur le Kenya, champion d'Afrique en titre. Cette importante manifestation sportive mondiale, à laquelle les algériennes se qualifient pour la première fois ; les dames drivées par Mouloud Ikhdji, ont effectué une série de stages précompétitifs en Algérie et à l'étranger, ponctués par des rencontres amicales. Le coach national a exprimé sa satisfaction au regard de la performance des volleyeuses algériennes durant ce tournoi, avant de souligner que les objectifs pour cette joute ont été atteints. Après ces participations aux plus grandes manifestations mondiales, l'équipe s'est fixé des objectifs élevés pour cette année, alors qu'elle jouera ses premiers matchs comptant pour les éliminatoires des JO de Londres 2012 à la maison en accueillant ses hôtes à Blida. À la barre de la sélection algérienne depuis des années, Ahmed Boukassem considère qu'il a, cette année, entre les mains, une équipe pleine d'avenir, mais qui a besoin d'être guidée. «On est très physiques, en terme de taille comme au niveau technique. L'équipe a un immense potentiel, mais si on ne le développe pas, ça ne donnera rien» Le premier objectif des algériennes pour la saison qui débute : terminer au premier rang lors du tournoi de Blida, qualificatif aux JO de Londres. Toutefois, pour réitérer l'exploit de l'année dernière, les filles – six nouvelles joueuses et huit anciennes – devront travailler sur certains aspects de leur jeu et éviter les pièges. «On a de petits détails à régler à gauche et à droite. Il faudra que les filles soient rigoureuses à l'entraînement et soucieuses des détails. C'est ce qui fera la différence entre gagner et perdre un match. Il ne faudra pas non plus tomber dans le piège. Toutes les équipes vont être sur notre dos étant donné notre dernière saison, elles vont jouer leur meilleur volley contre nous», explique l'entraîneur. Pour ce faire, le coach algérien entend miser sur la vitesse, sur l'agressivité au service. Il faudra également que ses joueuses s'habituent rapidement au rythme effréné, de matches consécutifs et des compétions de haut niveau. Après le titre de vice-champion d'Afrique Nairobi, la médaille d'or des 10e Jeux africains de Maputo, la capitale mozambicaine, les joueuses de l'équipe féminine de volley-ball algérienne seront sur la route d'un autre sacre. Elles seront de retour à Doha où elles ambitionnent de décrocher la médaille d'or de la 12e édition des jeux sportifs arabes du Qatar. La défection d'un certain nombre d'autres joueuses, éreintées par le cumul de matches, rend la tâche du coach algérien des plus difficiles. Mais l'équipe dirigeante reste confiante malgré tout : le niveau technique des joueuses restantes, la confiance et le soutien des différents partenaires locaux et surtout l'excellent travail de formation de certains clubs pourvoyeurs de talents, à l'image de la ville des Hammadides qui devrait, à terme, être payant, sont autant d'indicateurs de réussite. Sans doute faudra-t-il inciter les clubs et donner les moyens aux autres clubs formateurs pour suivre cette politique de formation à long terme, qui souhaitent, eux aussi, prendre le relais. Ça devrait faciliter l'encadrement et le suivi des jeunes sportifs. Au total, même si chaque club s'accorde à considérer que cette année 2010-2011 aurait pu être bien meilleure, la sélection algérienne paraît tout à fait déterminée à faire le nécessaire pour relever le défi de la saison à venir et à continuer d'offrir à son public de belles rencontres, dans des compétions d'envergure. L'intégration des jeunes joueuses a plutôt été une réussite au cours des dernières compétitions. Le coach algérien a choisi de repartir sur cette phase de qualification avec les filles qui ont une perspective d'avenir pour réussir son projet. « La qualification pour Londres est délicate, on le sait. C'est aussi normal qu'un passage de témoin s'effectue à ce moment-là, c'est une suite logique», a-t-il estimé. Y.B.