Dans moins d'un an, les Etats-Unis d'Amérique connaîtront leur nouveau président. Et à présent, la campagne est d'ores et déjà ouverte au sein de chaque camp pour la traditionnelle compétition des primaires. Les élections présidentielles de novembre prochain seront certainement et profondément marquées par la crise économique qui continue de secouer plusieurs pays développés. Si les républicains commencent déjà à faire «le show» avec pas moins de huit candidats, alors que le Président sortant devrait être logiquement reconduit chez les démocrates, le Tea Party et les indignés de Wall Street risquent de s'imposer comme les vedettes. Le président sortant Barack Obama, fort de l'expérience d'une difficile cohabitation avec les républicains du Congrès, devrait mener en 2012 sa campagne de réélection sur un ton plus offensif qu'il y a quatre ans. «Des débats difficiles, et certains combats ardus nous attendent» en 2012, a noté, avant-hier, M. Obama, lors de son allocution hebdomadaire coïncidant avec l'orée de la nouvelle année. Depuis qu'il a lancé sa campagne en avril dernier, le dirigeant démocrate a progressivement affûté son message, se présentant comme le défenseur de la classe moyenne face à ses adversaires républicains dominant la Chambre des représentants et arbitrant les majorités au Sénat. «Nous sommes à un moment crucial pour la classe moyenne», a assuré M. Obama. «Les mesures que nous prendrons dans les mois à venir détermineront dans quel pays nous voulons vivre, et dans quel monde nous voulons que nos enfants et nos petits-enfants grandissent», indique-t-il plus loin. De leur côté, les électeurs républicains de l'Iowa (centre) diront demain s'ils souhaitent un duel entre le favori Mitt Romney et Barack Obama à la présidentielle de novembre 2012, donnant le coup d'envoi d'un long processus de sélection qui se jouera Etat par Etat jusqu'à l'été. Sept candidats principaux s'affrontent : Mitt Romney, Ron Paul, Rick Santorum, Newt Gingrich, Rick Perry, Michele Bachmann et Jon Huntsman. Leur objectif commun est de détrôner le président démocrate en jouant sur la colère des électeurs conservateurs face à une économie en berne et un taux de chômage à 8,6%. Pour les républicains, après l'Iowa et le New Hampshire le 10 janvier, une primaire se tiendra en Caroline du Sud le 21 janvier, puis en Floride le 31 janvier. Le 6 mars, une dizaine d'Etats se prononceront lors d'une journée appelée «supermardi». Des primaires et «caucus» se tiendront jusqu'à l'été, même si le nom du vainqueur risque d'être connu avant. Mais c'est à la convention nationale du Parti républicain à Tampa en Floride, du 27 au 30 août, que sera formellement désigné le rival de Barack Obama à l'élection du 6 novembre. S. B.