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Une exposition de dessins de presse pour raconter l'histoire Célébration du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie à la Bibliothèque nationale de France
Photo : Riad Par Wafia Sifouane A l'occasion de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, l'association France- Algérie créée par l'ancien garde des Sceaux , Edmond Michelet ,en 1963, dans le but de développer des relations amicales algéro-françaises, s'est associée avec la Bibliothèque nationale de France le temps d'une exposition de dessins de presse regroupant cinquante dessins, œuvres de douze artistes algériens et français. Prévue à l'affiche de la BNF du 21 mars au 24 juin 2012, l'exposition met à l'honneur une douzaine de dessinateurs issus de diverses générations et ayant fait des relations algéro-françaises leur source d'inspiration. Parmi ces artistes, le papa de Mkideche, Ali Haroune, le caricaturiste du journal le Monde, Plantu, Gyps, Coco, Aurel et Nasser Brahimi. Les dessins qui seront exposés sont déjà parus dans la presse algérienne et française, certains sont inédits. Par ailleurs, pendant toute la durée de l'exposition, les artistes participants prendront part à des ateliers pour confectionner des dessins traitant de l'actualité , ces œuvres seront par la suite exposées au grand public lui permettant ainsi de décrypter l'actualité sous un autre angle , plus ironique , celui propre aux caricaturistes. Apparu après l'indépendance en Algérie, le dessin de presse constitue une véritable bouffée d'oxygène dans la presse écrite et pour ses auteurs. Nombreux sont les artistes qui se sont fait connaître à cette époque, à l'instar de Haroun ou encore Slim , auteur de Bouzid et Zina. Quelques années plus tard, en 1980, l'ouverture de la presse privée donne naissance à de nombreux journaux satiriques, à l'image d'EL Menchar, El-Sahhafa, El-Barroub. Une catégorie qui finira par disparaître durant la décennie noire. Plusieurs artistes s'exilent à l'étranger, mais vers les débuts des années 2000, une nouvelle génération de caricaturistes commence à faire parler d'elle ; elle est constituée de Le Hic, Dilem , Ayoub , Baki et plein d'autres encore. «Cette exposition souhaite apporter un message d'amitié et de confiance dans l'avenir des relations franco-algériennes. Les dessins présentés sont à la fois moqueurs, cruels, tendres, cyniques, douloureux, mais aussi chaleureux et passionnés» soulignent les organisateurs en ajoutant : «Sans rien gommer du passé, ces différents travaux proposent une lecture en images des relations entre les deux sociétés civiles française et algérienne et continueront d'accompagner leur avenir commun». Véritable pain bénit pour les caricaturistes, les relations entre l'Algérie et la France n'ont toujours pas été au beau fixe, plusieurs artistes continuent aujourd'hui de traiter ce thème sensible, certains même tentent de réécrire l'histoire commune des deux pays, souvent occulté. C'est le cas, d'ailleurs, du massacre d' algériens le 17 octobre 1961, un événement qui, en 2011, a été traité par plusieurs bédéistes dans des albums qui ont fait polémique.