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Mme Dahou affirme : «La formation doit être efficiente pour développer l'archéologie au sein du musée» Reconnaissant l'absence de spécialités muséales pointilleuses
De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi
Valise muséale dans les circonscriptions limitrophes ou extra-muros, visite guidée au profit des étrangers – parfois lors des jours non ouvrables –, initiations des scolarisés à travers des expositions. Ce sont entre autres des activités caractérisant l'animation annuelle au sein du musée Cirta, élevé au rang des musées nationaux en 1986. Avec ses amis, qui forment une association omniprésente, cet organisme offre en plus des grilles supplémentaires à ses visiteurs et aussi à ceux qui s'initient en la matière. Un puzzle garni, mais qui requiert davantage de connaissances pour exhumer et notamment retracer selon une suite logique et cohérente à travers les ères les richesses dont dispose la galerie. Etoffée ! Pour ce faire, le volet formation en archéologue n'est pas du reste de la nouvelle politique de la direction présidée par la revenante Mme Dahou nommée à la tête de cet organisme l'année dernière après un passage à l'institut national d'archéologie à la capitale. «Nous demeurons novices en matière d'archéologie .Celle-ci est à la fois pointue et vaste de par ses milliers de pièces toutes matières confondues. Ainsi est-il recommandé, voire nécessaire d'engager des cycles de formation aux spécialistes fraichement promus des campus. Pour ce faire, le centre national remplit son rôle, mais faudra-t-il encore songer à des recyclages à l'issue de séances prodiguées par des professionnels rompus à cette discipline. Le mieux serait donc de faire profiter les stagiaires des techniques relatives à l'archéologie dispensées à domicile, c'est-à-dire en Algérie. D'une part, les étudiants tireront profit en masse des stages (contrairement aux expéditions à l'étranger qui optent pour des restrictions en nombre). De l'autre, la pratique sur le terrain sera effective et assez assimilée, puisque l'on dispose de plusieurs concepts qui seront d'éloquents outils de travail pour peaufiner les thèses acquises à cette branche, expose la directrice. L'enceinte renferme actuellement 8 techniciens dont 3 archéologues. «L'ensemble de l'effectif qui englobe trois anciens techniciens assistent hebdomadairement à des cours et projections de recyclage en continu au niveau du musée», ajoutera-t-elle. En ce qui concerne le volet relatif à la recherche, le musée détient plusieurs conventions signées avec des organismes et associations. Une façon pour mieux reconstruire et valoriser les «bijoux» rares exposés dans ces galeries. Cirta est plus prisé par les étudiants en fin de cycle. Ils y viennent se ressourcer et enrichir leur thèse de fin d'études. La bibliothèque des archives remplit un rôle indéniable pour ces futurs «spécialistes» avec le concours des techniciens actifs sur place qui les guident dans leurs investigations pour éviter de longues heures de recherches, tant le gisement archéologique demeure précieux et inestimable. Aussi, souvent selon la demande exprimée par les universitaires et chercheurs en cas de fouille sur un sujet prédéfini «les réserves du musée en documentations de valeurs leur sont ouvert», dira Mme Dahou. Abordant le chapitre consacré aux ressources financières dont dispose la direction du musée, qui, pour rappel, reste indépendante de la direction de la culture de wilaya, la directrice soutiendra, à cet effet, que «la tire-lire est pleine et ce n'est pas de ce côté que l'on devrait se plaindre», réitérant son attachement «à la formation de cadres en diverses spécialités pour mettre à profit tout le potentiel historique dont dispose ce valeureux musée». A vrai dire, la responsable tente de ranimer cet espace ayant vécu un passage jugé «infructueux» par la majorité des observateurs. Lequel passage aura été équilibré par la tutelle l'année dernière en présence de Mme Khalida Toumi qui avait ainsi renouvelé sa confiance à cette directrice «revenante», la jugeant sur «ses compétences acquises en la matière au terme de sa vaste expérience dans ce domaine» pour ranimer un vecteur culturel incontournable de l'histoire de Constantine, et par ricochet de tout le territoire. Dès lors, le pari qui s'affiche à moyen terme – puisque les moyens sont disponibles – est comment rendre «animés et expressifs» des vestiges muséaux statues, objets rares, toiles et même des odeurs lointaines se répandant des tissus pour reconstruire une synthèse préhistorique vivace et surtout effective ? L'archéologie «appliquée» au fur et à mesure au Musée national Cirta dévoilerait les premiers poncifs pour demeurer sur la lignée de la vocation principale de la société d'archéologie de Constantine fondée en 1852 par MM. Creully, L Renet et Cherbonneau, laquelle songea à la création du musée en question.