Photo : Riad Par Samira Imadalou Trois semaines de campagne. Trois semaines de discours enflammés bourrés de promesses électorales. Des promesses qui frôlent parfois le ridicule et qui n'ont rien à voir avec le pouvoir législatif. Les chefs des partis politiques et leurs candidats aux législatives qui se sont succédés dans les meetings, les rassemblements populaires et les quelques rencontres de proximité sont même allés jusqu'à proposer des solutions miracles sur le plan économique. L'emploi, la lutte contre la pauvreté, la relance de l'investissement et de l'économie nationale ont été globalement les principaux axes développés dans la campagne qui vient de s'achever avec son lot de promesses sur l'amélioration du niveau de vie des algériens, la répartition équitable des richesses. À chacun son remède pour tenter de convaincre les électeurs et arracher le plus de voix dans cette course animée par 44 formations politiques, lesquelles ont joué sur les points les plus sensibles en s'engageant à tout régler après les législatives. Mettre en place un ministère pour répartir l'argent de la Zakat, instaurer un fonds national spécial mariage, distribuer des locaux commerciaux, créer des usines de montage de véhicules, mettre fin à la crise du logement, réviser la législation fiscale et autant d'autres annonces ont constitué le lot des points abordés par les candidats en lice aux législatives d'après-demain. Les partis nouvellement agréés ont en effet essayé de couper avec les discours du RND (Rassemblement national démocratique), du FLN (Front de libération nationale), du PT (Parti des travailleurs) et des autres formations déjà présentes sur la scène politique, dont les orientations sont déjà connues en essayant de miser sur de nouvelles propositions. Mais, sans expliquer le mode d'emploi et sans aller au fond des problèmes. Ils se sont contentés d'énumérer ces solutions magiques et invraisemblables pour draguer l'électorat qui faut-il le noter n'était pas au rendez-vous de cette campagne. De même qu'ils ont largement critiqué le travail du gouvernement. Les salles où ont eu lieu les rencontres avec la population étaient parfois quasiment vides et certains représentants de partis politiques ont dû parfois annuler leur sortie en l'absence de la population. De leur côté, les partis ayant à leur compte une expérience sur le terrain, entre les adeptes du libéralisme et ceux du patriotisme économique n'ont fait que puiser leurs programmes de celui du gouvernement ou bien proposer carrément le contraire de ce qui se fait actuellement. Ils ont fait dans du copier-coller et dans le remodelage. Au cours de ces 21 jours de campagne, rares sont les partis politiques à avoir fait appel aux experts économiques pour expliquer leur feuille de route se limitant aux généralités.